Selon le procédé utilisé, en suivant l'itinéraire technique, on peut faire des merveilles sans avoir recours à l'irrigation. Mais, attention, ce n'est qu'un essai... Un agriculteur de la localité d'El Kerma, commune d'El Hadjar, wilaya de Annaba, a réussi à atteindre, cette année, un rendement de 350 q de tomate à l'hectare grâce à la technique des plants en sec. Il s'agit ici d'une expérience pilote qui a concerné une superficie de 10 ha. Cette méthode des plants de tomate en sec est une combinaison de facteurs de production avec un itinéraire technique précis. Selon Messaoud Chebbah, un ingénieur en agriculture et spécialiste dans ce domaine, le rendement de tomate à l'hectare pourra dépasser, grâce à ce procédé, les 400 q. Ainsi, il a été tenu compte lors de cette expérience pilote, explique-t-il, de la nature du sol, du climat et de la qualité du plant, avec le recours à l'intensification des plants de tomate à l'hectare et l'utilisation de fertilisants adaptés. Un objectif prévisionnel de 58 000 t de tomate industrielle, sur une superficie de quelque 16 000 ha, a été fixé à la fin de la campagne de la récolte de 2011 dans les wilaya de Annaba, Skikda, El Tarf et Guelma lesquelles assurent 80 % de la production nationale. Par ailleurs, et dans le même registre, l'opération de signature de conventions de partenariat entre producteurs et transformateurs de tomate se poursuit à la faveur des contrats de performance institués par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Ces conventions qui déterminent les devoirs et droits des uns et des autres, consacrent également le soutien financier aux intervenants dans la filière de la tomate industrielle, laquelle avait enregistré, faut-il le rappeler, un net recul durant les années 1990 à cause de multiples dysfonctionnements et autres relations conflictuelles entre producteurs et transformateurs. Une situation qui a poussé nombre d'agriculteurs, dont certains n'avaient pas perçu leur dû représentant le paiement des quantités de tomate réceptionnées au niveau des usines de transformation, à opter pour d'autres cultures moins contraignantes. Mais, l'intervention de l'Etat, qui a subventionné le prix du kilogramme de tomate destinée à la transformation, a quelque peu sécurisé les producteurs et les conserveurs de tomate.