C'est demain matin que sera donné le coup d'envoi des 13e Championnats du monde à Taegu en Corée du Sud qui s'étaleront jusqu au 4 septembre prochain. L'Algérie sera présente avec 10 athlètes (8 messieurs et 2 dames) dont le décathlonien Larbi Bouraâda, 9e meilleur performeur mondial de la saison et qui est considéré comme le chef de file de la sélection algérienne. Au cours de cette édition, la Fédération algérienne d'athlétisme qui a «étoffé» la sélection avec deux athlètes qui ont réalisé les minima B, est restée prudente en évitant d'avancer tout pronostic. Dans une déclaration à la presse le 26 juillet dernier, le président de la FAA affirmait : «Ce serait un succès d'avoir des finalistes à Daegu.» Un objectif loin d'être ambitieux par rapport aux moyens mis par les pouvoirs publics. Depuis les retraites des Morceli, Boulmerka, Saïd Guerni et Benida qui ont triomphé aux Mondiaux et aux Olympiades, l'athlétisme algérien est devenu un gagne-petit. Le compteur des médailles est bloqué après la médaille d'or décrochée par Djabir Saïd Guerni à Paris en 2003. Depuis, on compte toujours sur la revenante Baya Rahouli (32 ans) et Tarek Boukensa (30 ans) qui enregistreront leur 4e participation aux Championnats du monde. Des Mondiaux en Corée du Sud où la concurrence reste ouverte aux «chercheurs» d'une place sur le podium que sont Bouraâda, Zohra Bouras sur 800 m, le hurdler Hadj Lazib et la triple sauteuse Baya Rahouli. Le décathlonien Bouraâda recordman d'Afrique et Mahfoud Brahimi (800 m) entreront en lice demain matin à l'occasion de la première journée des épreuves. Le décathlonien Bouraâda débutera les épreuves combinées sur 100 m, avant d'enchaîner la longueur et le poids. Par la suite, dans la soirée de demain, Bouraâda achèvera la 5e épreuve avec le saut en hauteur et le 400m. A ce titre, Bouraâda, qui a terminé 13e aux précédents Mondiaux de Berlin en 2009, a pris confiance et veut frapper un grand coup. Les 8302 points réalisés en Allemagne en juillet plaident en sa faveur. Pour sa part, Brahimi (26 ans), qui n'a bénéficié d'aucune bourse de préparation ni de stage permanent, tentera le tout pour le tout pour se qualifier aux demi-finales prévues dimanche. Brahimi, que personne ne s'attendait à voir qualifier aux Mondiaux, a été sacré champion d'Algérie devant des athlètes qui ont bénéficié de stages en Afrique du Sud et au Maroc.