Le directeur général de Numidis, filiale du groupe Cevital, nous raconte l'expérience de cette entreprise dans la distribution et évoque, à travers cet entretien, les contraintes liées à cette activité, mais annonce aussi des promotions à l'occasion de l'Aïd et de la rentrée des classes. -Le directeur général de Numidis, filiale du groupe Cevital, nous raconte l'expérience de cette entreprise dans la distribution et évoque, à travers cet entretien, les contraintes liées à cette activité, mais annonce aussi des promotions à l'occasion de l'Aïd et de la rentrée des classes. Numidis s'est imposée dans la sphère économique comme société de distribution de référence. Présentez-nous Numidis en quelques mots pour commencer, vous qui êtes à la tête de cette entreprise.Le nom vient de Numidie. Nous avons pensé à un nom en rapport avec l'Algérie ancestrale. C'est à l'issue de son conseil d'administration de 2005 que le groupe Cevital a décidé la création d'une filiale, dont la principale mission serait la commercialisation des produits Cevital à de très petites marges bénéficiaires au détail. Pour nous, c'était un nouveau métier de l'industrie, nous avons donc été appelés à mener une expérience dans le domaine des services. Une enseigne algérienne devait donc relever le défi pour promouvoir l'économie algérienne, notamment après l'échec des enseignes étrangères qui ont essayé de conquérir le marché local. Le groupe Cevital devait aussi relever le défi, puisque le besoin d'une filiale pour la commercialisation et la distribution des produits du groupe est exprimé. Ce sont en somme les deux raisons qui ont motivé le groupe pour la création d'une filiale dans la grande distribution. Il fallait étudier de près tout ce qui est en rapport avec ce secteur. Actuellement, Numidis emploie environ 800 travailleurs, alors que le groupe Cevital, lui, emploie quelque 12 500 salariés. Comment Numidis a-t-elle réussi là où d'autres enseignes ont échoué peu de temps après leur installation ? Notre groupe a procédé avec pragmatisme. D'autres enseignes ont été développées par des commerçants de vocation, alors que pour notre cas, nous sommes des industriels. Pour lancer le projet Numidis, nous avons pensé à étudier les besoins exprimés par une famille algérienne ; c'est pourquoi nous avons installé une supérette dédiée à cette étude, au niveau du boulevard Mohammed V. Cette expérience nous a amenés à mieux connaître le marché, ce qui nous a permis de lancer le supermarché Uno de Garidi, puis un autre à Rouiba. A travers cette deuxième étape, nous visions à former nos collaborateurs au métier de la grande distribution, nous avons été accompagnés par une équipe franco-algérienne. Nous avons ensuite tissé des liens avec d'autres partenaires pour répondre aux besoins du marché. A notre avis, le groupe Cevital, qui est un groupe familial, a eu une démarche différente de celle des opérateurs qui se sont lancés dans ce domaine. -Comptez-vous mettre en place d'autres structures de Numidis en dehors d'Alger ? Il y aura l'ouverture très prochainement, probablement en septembre, d'un hypermarché à Bouira. Cet hypermarché, érigé sous forme d'un assez grand centre commercial, est totalement réalisé par le groupe Cevital, il est doté d'un parking et situé sur l'axe autoroutier. Nous avons également lancé des projets similaires à Aïn Defla et à Mostaganem. -Numidis s'est lancée dans la filière «viande». Comment évaluez-vous cette expérience ? Nous avons réussi à développer notre circuit pour la commercialisation des viandes rouge et blanche en respectant les normes, avec tout ce que cela implique comme respect de la chaîne de froid. Nous sommes liés à des fournisseurs avec un cahier des charges qui garantit la qualité et les normes d'hygiène pour éviter tout risque de nature à menacer la santé de nos consommateurs. Nous rencontrons par contre des problèmes liés à la non-conformité des abattoirs. Même les abattoirs étatiques ne sont pas conformes aux normes requises. -Le poids de l'informel tourmente-t-il l'équilibre financier de vos structures ? Chez Numidis, tout est facturé. Nous veillons à ce que tous les produits commercialisés sur nos surfaces répondent aux normes d'hygiène et de qualité, même pour les produits qui ne sont pas fabriqués par le groupe Cevital. Nous avons un cahier des charges que tous nos fournisseurs respectent. Et en face, vous avez des commerçants qui ne paient pas un rond au Trésor public et qui développent toute une chaîne de distribution dans l'informel. C'est sûr que c'est de la concurrence déloyale. En tant qu'opérateur dans la grande distribution, il y a lieu de relever le problème de l'indisponibilité des assiettes foncières. L'accès aux espaces disponibles est très cher, parfois cela coûte plus que le projet lui-même ! -Que pensez-vous du recul du gouvernement sur les mesures de lutte contre l'informel, en annulant par exemple l'obligation d'utilisation de chèque dans les transactions de plus de 500 000 DA ? Si le gouvernement doit prendre des décisions, il doit associer les opérateurs économiques. L'informel n'est pas un phénomène propre à l'Algérie. Il faut que nos responsables s'inspirent de l'expérience des pays qui ont réussi à s'en débarrasser, je pense que l'informel n'est pas si complexe que ça ! -Pour conclure, y a-t-il des promotions à annoncer à l'occasion de la fête de l'Aïd et de la rentrée scolaire ? Nous avons toujours été respectueux des valeurs humaines et éthiques. Nous avons pratiqué des réductions sur tous les produits de large consommation depuis le début du mois de Ramadhan. En plus des promotions connues pour les huiles de Cevital et autres produits finis du groupe, les références en dehors de nos produits ont été touchées par la promotion spécial Ramadhan. Cela concerne les fruits et légumes, les produits laitiers, les céréales et tout ce qui relève des produits largement demandés. Pour la rentrée scolaire, des réductions toucheront les tarifs des produits textiles sur nos étals ainsi que les jouets et les fournitures scolaires.