L'ancien cimetière, situé au centre ville, reste difficile d'accès et ses allées sont jonchées de touffes d'herbes sauvages qu'accentuent des actes de vandalisme répétés. Ici et là, des pierres tombales jonchent les dédales. Durant ce dernier aïd el fitr, Khaled Dahmani était hors de lui. Dépité, il vient nous raconter ce que tout le monde connaît déjà. La tombe de sa mère et de son épouse sont méconnaissables. Pis encore, les tombes se sont affaissées, nous dira-t-il plein d'amertume du fait d'incendies volontaires décidés pour débroussailler. Un autre citoyen, tout aussi déçu par l'image surréaliste qu'offrait le décor, s'en est allé filmer et photographier pour remettre à qui de droit l'état d'abandon total du cimetière. Malgré de rares actions de volontariat, le mal semble être profond si aucune décision salutaire ne vient mettre fin à cette triste gabegie.