La facture des remboursements des médicaments est « lourde ». Elle a dépassé les 40 milliards de dinars en 2004. L'Algérie est ainsi parmi les rares pays au monde où presque tous les médicaments sont remboursables et à hauteur de 80%. Tayeb Louh, ministre du Travail, l'a souligné jeudi à l'APN. « Tous les médicaments sont remboursés à condition qu'ils figurent parmi les quelque 3000 médicaments contenus dans la nomenclature établie conformément à la réglementation en vigueur et aux normes internationales », a-t-il répondu à une question d'un député relative aux remboursements des médicaments et à la tarification des consultations chez les médecins privés. Il y a exactement 2950 produits remboursables sur les 3650 inscrits officiellement au ministère de la Santé. Les quelques médicaments non remboursables sont reconnaissables par leurs vignettes rouges. Les produits remboursables ont des étiquetages verts. Pour alléger cette facture qui pèse sur l'équilibre financier de la sécurité sociale, le ministre a parlé d'une nouvelle politique tendant à stimuler les citoyens, à travers les prescripteurs, à prendre des médicaments génériques à la place des princeps qui coûtent une fortune. En plus de cela, il y aura la mise en application des nouveaux tarifs de référence dans les trois prochains mois. « Le taux des médicaments génériques en Algérie est de 15%, alors que dans certains pays, il est de plus de 60% », a-t-il argumenté. Aussi, les tarifs des consultations chez les médecins privés vont être revus. Selon le ministre, deux commissions, installées conjointement entre son département et celui de la santé, vont se pencher sur les pratiques médicales et les tarifications des consultations médicales afin de fixer de nouveaux tarifs.