Lors d'une conférence de presse tenue, mercredi dernier, au siège de la wilaya, le chef de l'exécutif a profité de cette deuxième rencontre avec les journalistes locaux, quinze mois après son installation à Jijel, pour exposer un premier bilan et répondre aux nombreuses questions formulées. Ahmed Maâbed, la wali de Jijel, insistera de prime abord sur la priorité qu'il y avait à son arrivée d'adopter une vision et une stratégie à même d'assurer une remise à niveau socio-économique de la région en utilisant de façon optimale les capacités infrastructurelles existantes. Dans cette optique, il dira que, outre les dix groupes de travail installés pour se pencher sur les différents secteurs, le contact avec les citoyens via les différents canaux de communication (boîte aux lettres, téléphone vert, courriel ...) a été aussi une priorité. Il ne manquera pas de revenir sur l'une des tares qui ont caractérisé la wilaya durant la dernière décennie relative au retard ou au non-lancement de projets inscrits comme la viaduc et le tunnel de Dar El Oued (Grottes merveilleuses), le périmètre irrigué des plaines de Jijel, Taher sur 4885 ha, la station d'épuration de Jijel, le dédoublement de RN 43 sur 3 km, le pôle universitaire de Tassoust et différentes infrastructures socio-éducatives. Il reviendra aussi sur l'état « catastrophique » de l'hygiène et l'insuffisance notable de l'éclairage public. La nouvelle vision a été de ce fait, expliquera le chef de l'exécutif, orientée entre autres vers la fixation des populations dans leurs localités d'origine, le renforcement du dispositif sécuritaire en zones rurales, l'assainissement de la nomenclature des différents programmes de développement, l'embellissement des villes et le traitement de l'environnement. Pour ce qui est de l'hygiène, il affirmera que 1700 bacs à ordures ont été distribués dans les communes de Jijel, Taher, El Milia, El Aouana et Ziama Mansouriah. Sur ce point, il se réjouira du comportement « efficace et positif » des citoyens qui, dira-t-il « ont été à la hauteur en prenant soins des bacs et en les nettoyant ». Concernant les centres d'enfouissement technique CET qui devraient à terme remplacer les décharges publiques, celui de Jijel devrait être réceptionné courant 2006, alors que les études ont été achevées pour ceux de Taher et El Milia. Les travaux pour la réalisation de la station d'épuration de Jijel confiée au consortium Wabac-Cosider pour une enveloppe de 175 milliards de centimes viennent de démarrer, et c'est toute la bande littorale du centre de la wilaya qui verra à l'avenir ses eaux usées traitées avant d'être déversées dans la mer. Le wali précisera que la wilaya de Jijel a bénéficié d'une hausse de 65 % en 2005 au titre du budget de l'équipement de l'Etat et de soutien dans le cadre du Fndra hissant ainsi la dotation des 279 inscriptions à 14 milliards de dinars. A la fin novembre, 30 projets de 2005 ont été clôturés et 48 autres achevés alors que 127 sont en cours de réalisation et 74 en voie de lancement. Revenant sur le problème de chauffage dans les écoles relaté dans la presse, le wali regrettera « le laisser-aller inquiétant » de certains en dépit de l'acquisition de 2500 poêles à mazout. Néanmoins, ajoutera-t-il, les concernés par ce problème ont été réunis pour pallier au plus vite ces défaillances. Il convient de rappeler enfin que 24 communes sur les 28 que compte la wilaya sont déficitaires et bénéficient de subvention d'équilibre de l'Etat pour assurer les charges obligatoires.