Eprouvés déjà par l'anarchie ayant suivi la fermeture du pont Sidi Rached, les habitants de la ville des Ponts n'ont qu'à prendre leur mal en patience, en attendant des jours meilleurs. Supposé faciliter le déplacement des citoyens dans la capitale de l'Est, tout en assurant la sécurité et le confort, le transport urbain a connu des perturbations tant sur son itinéraire que sur la qualité de la prestation de service. Les gens se plainent de la situation infernale à laquelle ils sont soumis quotidiennement. Le transport en commun s'est dégradé dans cette ville, contrairement à d'autres wilayas, où le respect et le bon accueil sont assurés, ces critères majeurs dans l'exercice de ce métier d'origine communicatif sont totalement absents chez la majorité des conducteurs et évidemment des receveurs. Souvent, le citoyen se est humilié par des mots déplacés ou des comportements inciviques et irréfléchis, pouvant même s'avérer dangereux pour sa vie. La décision prise en en juillet dernier par l'APC de transférer le lieu de stationnement des bus assurant la ligne Rahmani Achour-Ali Mendjelli à la place Khemisti, n'a fait qu'aggraver cette situation, puisque, contrairement à l'ETC, les exploitants privés ont refusé de s'exécuter. A ce propos, un citoyen rencontré sur ces lieux, nous a confié : «Nous sommes perdus dans cette grande anarchie, notamment celle engendrée par l'annulation de la station Rahmani Achour.» Il faut mentionner que la population habitant la nouvelle ville a été marginalisée, surtout que même les taxis se font rares tant que les conducteurs maintiennent leur diktat. Nombreuses étaient les personnes qui âgées à effectuer le déplacement, en ces jours de canicule, de la station en question jusqu'à celle de Khemisti. Livrées à elles mêmes et n'apercevant aucun bus à destination de la nouvelle ville Ali Mendjelli, elles ont interrogé des passants sur le sort des bus présents en masse a l'ancien point de départ (Rahmani Achour). Les réponses étaient vides de sens et de certitude, car personne n'était sûr de l'application des mesures prises par la commission de l'APC, une réaction plutôt naturelle, vu la légèreté avec laquelle la municipalité de Constantine a pris l'habitude d'agir dans de pareilles circonstances. Le problème du trafic routier perdure, rendant pénible la circulation à Constantine. Les travaux de réhabilitation du pont Sidi Rached qui ont été entamés il y'a quelques jours ont rétréci le circuit dans la ville, connue par sa spécificité géographique et la densité de sa population. Outre à l'annonce de la rentrée sociale et bien évidemment de celles universitaire et scolaire, le citoyen est déjà préoccupé par les désagréments qu'il est appelé à vivre, notamment les embouteillages sans fin comme celui de la route menant vers la cité Zouaghi, à cause des chantiers du projet du tramway. Rappelons que le tronçon en question est surexploité puisque se trouvant sur un axe routier desservant les wilayas de Batna, Biskra et Sétif, sans parler de l'aéroport, de l'université, la nouvelle ville et d'autres destinations. Imaginez la suite de véhicules à se former pendant les heures de pointe.