Jeudi dernier, la radio régionale a organisé une rencontre-débat qui a réuni les principaux opérateurs impliqués dans la mise en œuvre du nouveau plan de la circulation découlant de la fermeture, demain dimanche, du pont de Sidi Rached pour une durée de 70 jours. Etaient également invités sur le plateau les représentants des syndicats des taxieurs et du transport urbain. Quant aux citoyens, notamment ceux des quartiers qui seront touchés par ce plan, ils ont été invités à intervenir en direct par téléphone pour faire des propositions ou demander des explications aux responsables concernés. Ouvrant le débat, le directeur des travaux publics de la wilaya, M. Amar Remache, a donné des explications détaillées sur la nature des travaux d'urgence qui seront menés sur le pont et dont les préliminaires viennent de commencer au niveau de la culée située au pied du plateau du Mansourah. «Toute circulation automobile et piétonne sera interdite sur le pont de Sidi Rached à partir de 3h du matin le dimanche 21 août», a-t-il dit. Interpellé sur le retard mis pour entamer des travaux de confortement sur cet ouvrage alors que des signes patents d'effondrement ont été signalés par les spécialistes et les citoyens qui habitent au dessous, l'intervenant s'est longuement étalé sur les problèmes connus par ce pont de pierre et ce depuis que celui-ci fut ouvert à la circulation en 1912. Il a déclaré que les problèmes connus par le pont de Sidi Rached tout au long de son histoire ont été tous, comme aujourd'hui, posés par le glissement du terrain du versant Est du plateau du Mansourah qui exerce une forte pression sur l'ouvrage. «Le projet de confortement inscrit en 2008 pour la somme de 80 milliards de centimes n'a pu être réalisé car nous n'avions pas d'étude technique qui indique ce qu'il fallait faire», dira-t-il. «Et le 22 mai 2011, la wilaya a requis les services d'un expert italien très connu sur le plan mondial qui a fait des propositions plus réalisables ». Le DTP a donné des explications techniques sur la nature des travaux à réaliser, à court et à moyen terme, et pour dévier la circulation sur le pont de Sidi Rached. Il a cité dans ce cadre la proposition d'ériger une passerelle pour piétons d'une longueur de 73 mètres. Ce nouvel ouvrage qui sera construit sous le pont actuel, reliera l'avenue de Roumanie au Bardo en passant par Souika et le Remblai. Son coût a été estimé à 23 milliards de centimes. A propos des travaux de confortement, il a précisé qu'ils toucheront uniquement la culée Est du pont et consisteront, entre autres, au remplacement du joint «à grand souffle» de 30 centimètres qui absorbe la poussée résultant du glissement du terrain, et ce en remplacement de l'actuel, placé en 1979, qui a une durée de 30 ans et qui se trouve maintenant usé. Pour la bonne compréhension de l'explication qu'il a donnée, M. Remache a signalé que la pression résultant du glissement de terrain fait reculer le pont de 1 centimètre environ par an. Le représentant de la commune est revenu sur le plan de transport élaboré par la commission communale le 11 août dernier en ajoutant uniquement, à propos des rues qui seront interdites à la circulation, que la commission de suivi sera sur le terrain le dimanche matin pour constater de visu les conséquences induites par le nouveau plan de la circulation et pour déterminer, au cas par cas, les endroits où le stationnement sera soit partiellement autorisé, soit carrément interdit. Beaucoup de citoyens des quartiers qui seront touchés, notamment Tatache Belkacem, rue Rahmani Achour et rue Aouati Mostefa, sont intervenus dans le débat pour demander des explications, des solutions pour le stationnement de leurs véhicules personnels et faire aussi des propositions. Quant aux représentants des syndicats des taxieurs et des transporteurs publics, ils se sont contentés de déclarer qu'ils n'ont pas le choix et qu'ils vont assumer leur part de responsabilité en sensibilisant leurs adhérents.