La légèreté dont l'APC a fait preuve, concernant l'interdiction de stationnement dans certaines artères, a poussé les automobilistes à bouder cette infrastructure à cause du calvaire de la circulation. Déçu par la non-application du nouveau plan de circulation initié par une commission issue de l'APC, suite à la fermeture du pont Sidi Rached, Abdelmoula, le gérant du parking à étages de l'avenue des Frères Zaâmouche, fort touché, car son établissement en a subi de graves conséquences. Contacté par téléphone, il nous a déclaré : « Grâce à la médiatisation consacrée à la sensibilisation des citoyens pour accepter le nouveau plan et pour une meilleure adaptation, le premier jour de son application, nous avons enregistré une augmentation du nombre d'abonnés. Le tiers (30 %) du parking a été occupé, une première du genre depuis son ouverture. Mieux encore, avant l'application du nouveau circuit, plusieurs citoyens m'ont contacté afin de réserver une place, malheureusement, les choses ont mal tourné les jours suivants. Profitant de la légèreté dont la commune a fait preuve pour ce qui de l'interdiction du stationnement au centre-ville ainsi que dans d'anciens parkings à l'exemple de celui de la placette Tatache Belkacem et de la Rue Larbi Ben Mhidi, ces même citoyens se sont excusés de ne pouvoir s'abonner. Raison de plus qu'un nouveau parking sauvage a été par la force des choses aménagé à l'avenue Zaâbane (la rue menant de la place du 1er Novembre 1954 au pont Sidi Rached)». Selon notre interlocuteur, la majorité des utilisateurs, afin d'échapper au calvaire de la circulation qui peut s'étaler sur plus de deux heures, avant l'arrivée à son parking, préfèrent stationner carrément au centre-ville, tant qu'il n'existe aucune interdiction. Face à ce blocus, Abdelmoula n'hésite pas à exprimer son désarroi en affirmant : «La commune de Constantine considère ce projet comme déficitaire, la situation actuelle me laisse penser à d'autres solutions, six mois après sa mise en marche, je ne suis pas encore entré dans mes frais. C'est vraiment décourageant, notamment dans une ville peuplée comme celle-ci.» Rappelons que cette infrastructure a été réalisée pour régler définitivement le problème du stationnement qui se pose avec acuité dans la capitale de l'Est, mais, nous fait savoir le gestionnaire, en sus des désagréments causés par la fermeture du pont Sidi Rached, l'APC, pourtant avertie depuis plusieurs mois, tarde à réparer le réseau d'assainissement au niveau des locaux commerciaux ainsi que celui de l'alimentation en eau. L'intervention des autorités locales pour mettre fin à l'anarchie est plus que jamais nécessaire, surtout que la situation s'aggrave de jour en jour, puisque des citoyens continuent de fuir les solutions apportées par la commission de l'APC, à l'exemple de certains chauffeurs de taxi et ceux de bus privés qui n'ont pas adhéré au nouveau plan de stationnement.