« Depuis mon arrivée en 2001, je n'ai signé aucune décision concernant l'exploitation de débits de boissons, sources de plusieurs maux dont celui lié à la criminalité ». C'est en substance ce que vient de déclarer le wali de Tiaret à l'issue d'un conseil de sécurité de la wilaya. Déclaration pleine de sens pour ceux qui versent dans les spéculations nées à la suite de plusieurs affaires liées à la vente, souvent dans des cités résidentielles, d'alcools. Le premier responsable avait, lit-on en substance, « invité les services concernés (commerce, services de sécurité et ceux du registre de commerce) à travailler sans relâche pour astreindre les contrevenants à l'ordre et à s'inscrire dans la légalité ». C'est dire que beaucoup de commerces, jugés clandestins, avaient bénéficié d'un certain modus vivendi si ce n'est d'une complicité. On apprend ainsi, de la même source, que ces mêmes services avaient relevé 14 infractions sur les 38 commerces contrôlés. D'autres établissements, bien connus sur la place publique, avaient, par un passé récent, défrayé la chronique locale et l'on continue d'enregistrer en leur sein ou dans leur voisinage immédiat des rixes violentes. Pour atténuer l'effet dévastateur sur les mœurs et sécuriser les citoyens de plus en plus nombreux à se plaindre aux autorités, le wali dit « suivre personnellement ce dossier avec rigueur pour ne laisser place à aucune équivoque ». Aux avertissements et auditions succèdent des présentations de contrevenants devant la justice.