Une greffière près le tribunal de Tiaret, prise la main dans le sac pour délit de corruption, et son acolyte viennent d'être placés sous mandat à dépôt. L'affaire, qui a éclaboussé les annales judiciaires à Tiaret, suit toujours son cours au niveau de l'instruction. La genèse de cette histoire remonte à quelques jours quand, un habitant de Sougueur, à une trentaine de bornes au sud de Tiaret, avait saisi le parquet en attirant son attention sur une intrigue qui allait se produire en préparant minutieusement une souricière à ladite greffière devant venir récupérer la somme de 15 millions de centimes moyennant une commission pour un service sollicité lié à un épisode d'héritage vieux de plus d'une trentaine d'année. Le procureur général ordonna la sortie sur terrain du procureur de la République et des éléments de la Police judiciaire de ladite localité lesquels ont pu, après une perquisition, mettre la main sur les billets dont la moitié était photocopiée, soigneusement dissimulée par la greffière dans ses sous-vêtements. Interpellés par le magistrat instructeur, cette dernière et le principal corrupteur furent placés sous mandat de dépôt. Cependant, selon les déclarations du procureur général, aucune preuve de corruption n'est pour le moment retenue contre la magistrate dans la mesure où les aveux des deux inculpés sont émaillés de contradictions. Notre source affirme que l'instruction suit toujours son cours. Néanmoins, certaines mauvaises langues font toujours état de la suspension de ladite magistrate, mais aucune information officielle ne nous a été remise pour l'heure. Par ailleurs, le juge d'instruction près la cour de Tiaret vient de placer trois personnes sous mandat de dépôt pour une affaire d'imitation de la signature du wali de Tiaret apposée sur une décision d'ouverture d'un débit de boissons alcoolisées à Sougueur. Il s'agit du propriétaire du local, d'un membre du bureau de wilaya de l'Association des victimes du terrorisme et d'un fonctionnaire de la wilaya de Tiaret. Pour rappel, il s'agit aussi de la seconde affaire du genre après celle émaillée de la même infraction, il y a quelques mois, pour un dossier relatif à l'exploitation d'une sablière au niveau de la localité de Zmalet-Emir-Abdelkader, relevant de la daïra de Ksar Chellala. R. SALEM