Contrairement aux infrastructures scolaires qui vont en se renforçant d'année en année, les jardins d'enfants, dignes de ce nom, font cruellement défaut. L'activité de ceux, nouvellement créés, se limite pour la majorité à la garderie. L'obligation de l'école préparatoire n'occulte pas le grand déficit qu'enregistre la wilaya de Annaba en la matière. Fermé depuis quelques années, le jardin Larbi Tébessi, situé en plein centre-ville, a dévoilé l'importance de développer ce créneau, qui n'a pas été investi contrairement au trois paliers de l'enseignement. L'utilité de pareils établissements est d'autant plus avérée qu'une enquête faite, il y a quelques années au sein des écoles, a montré que les meilleurs rendements sont fournis par les élèves qui ont fréquenté cet ex- jardin d'enfants par où sont passés beaucoup de cadres du pays. L'absence de statistiques ne permet pas de quantifier exactement les besoins, mais au regard du développement démographique la demande reste énorme, selon les associations des parents d'élèves. Au delà de la préparation des enfants à l'école, les ménages qui travaillent aspirent à placer leurs enfants dans des jardins qui les initient à l'enseignement général. Annaba, chef-lieu de wilaya, autant que les communes avoisinantes, en est dépourvue.