Un programme relatif à la réalisation de crèches, de garderies et de jardins d'enfants a été récemment adopté par le ministère de l'Intérieur. Nos sources auprès de la wilaya d'Alger informent que « les initiateurs de ce programme se sont fixé l'objectif de réaliser un jardin d'enfants pour chaque commune da la capitale, soit 57 établissements en tout ». Les mêmes sources précisent que « ce nombre représente un minimum à réaliser, puisque le programme du ministère de l'Intérieur exhorte les communes de la capitale à mettre en place plus d'un établissement sur leurs territoires respectifs ». Les 57 communes de la wilaya d'Alger sont supposées, en vue de réaliser ce projet, faire part au ministère de leurs besoins en matière d'infrastructures devant accueillir les enfants et ceux en bas âge. Les communes sont également censées effectuer un travail de recherche au niveau de leur territoires respectifs afin de trouver des terrains susceptibles de servir pour la construction de ces établissements. D'après nos sources auprès de l'administration de la wilaya d'Alger, « la mise en place de ce programme d'action a été motivée par le déficit constaté en matière de crèches et autres établissements du même genre, notamment au niveau de la capitale ». Pour information, la capitale compte environ 28 établissements publics relevant de l'EPIC Presco ainsi qu'un certain nombre d'établissements privés. Ces crèches ne semblent pas suffisantes pour répondre à la demande visiblement en hausse. « En ce qui concerne les crèches publiques, aucun établissement n'a été réalisé depuis au moins 20 ans », affirment nos sources avant de préciser que « certains établissements existant actuellement ne sont pas adaptés pour accueillir un grand nombre d'enfants ». Il est important de signaler que de plus en plus de femmes sont aujourd'hui actives, ce qui a fait sensiblement augmenter la demande sur les garderies et les jardins d'enfants. D'un autre côté, les chiffres officiels révèlent que la capitale compte, chaque année, 70 000 nouvelles naissances, un autre facteur à l'origine de l'augmentation de la demande sur les établissements destinés à accueillir les enfants. Sur un autre plan, la capitale algérienne semble loin des normes requises en matière d'infrastructures devant accueillir les enfants et les nourrissons. D'après les normes internationales, une crèche de quarante places et d'une superficie de 690 m2 doit être systématiquement réalisée au niveau des localités comptant 10 000 habitants. Les localités comptant 20 000 habitants doivent disposer d'une crèche de 900 m2 et pouvant accueillir 60 enfants. Par ailleurs, une garderie d'une capacité de 20 places et d'une superficie de 140 m2 doit être mise en place au niveau des localités comptant 3500 habitants environ. Un jardin d'enfants d'une superficie de 340 m2 et pouvant accueillir 40 enfants devra être réalisé au niveau des zones d'habitations comptant 25 000 habitants. Il va sans dire que ces normes sont loin d'être appliquées au niveau de la capitale, d'où la décision de mettre en place de nouvelles garderies, crèches et jardins d'enfants. Il semble, toutefois, que la réalisation d'un seul établissement au niveau de chacune des communes de la capitale n'est pas suffisante pour atteindre la moyenne requise pour une ville comme Alger.