Le département patrimoine immatériel et chorégraphie du ministère de la Culture organise, à Tlemcen, un grand hommage aux maîtres de la musique andalouse. Le ton a été donné, mardi en début d'après-midi, à la maison de la culture Abdelkader Alloula, avec une table ronde sur cheïkh Larbi Bensari (1863-1964), le doyen de la musique arabo-andalouse algérienne ; figure emblématique et référence indéniable dans l'analyse de la sociologie de l'art musical produit à Tlemcen du «fait même que sa technique pédagogique d'apprentissage et sa rigueur d'interprétation établissent le rapport d'allégeance culturelle de Tlemcen vis-à-vis de Grenade», comme le précisera Amine Kalfat, animateur de la table ronde. «L'école de Tlemcen, à laquelle il appartient, a-t-on appris, influence de manière décisive l'évolution culturelle de l'Algérie, en jouant un grand rôle dans la promotion du patrimoine musical du pays par la création de nombreux cercles et associations qui assurent l'enseignement et la conservation de l'authenticité de la couleur traditionnelle de la musique classique algérienne». En début d'après-midi, les organisateurs ont présenté le coffret Anthologie et livres édités par Fayçal Benkalfat en hommage au cheïkh précité et à Redouane Bensari. Toute une histoire…Dans la soirée, et pour continuer sur le même rythme et les mêmes souvenirs, un concert a été animé sur les lieux par l'association Ahbab cheïkh Larbi Bensari de Tlemcen, lauréate du premier grand prix du Festival national de musique hawzi. Un orchestre qui perpétue l'art et la mémoire du maître.