145 éditeurs nationaux et 376 étrangers participeront à la 16e édition du Salon international du livre qui se déroulera du 21 septembre au 1er octobre 2011 au complexe olympique Mohamed Boudiaf à Alger. Placée sous le slogan «Le livre délivre», cette 16e édition du Sila est considérée comme le plus important salon en Algérie du point de vue de la fréquentation. C'est également l'un des plus grands événements, tous secteurs confondus, et également l'un des plus importants Salons du livre au monde. C'est ce qu'a déclaré Smaïl Améziane, commissaire du Sila et directeur de la maison d'édition Casbah, lors de la traditionnelle conférence de presse précédant ce grand rendez-vous du livre, à la Bibliothèque nationale d'Algérie à El Hamma. «Ceux qui écrivent, ceux qui éditent, ceux qui diffusent le livre ont besoin de notre soutien commun et nous voulons travailler avec vous dans ce sens. Dans quatre ans, le Sila en sera à sa 20e édition et nous comptons d'ici là améliorer sans cesse les prochaines éditions pour atteindre un niveau d'excellence au moins comparable à ceux des meilleurs Salons du livre.» Et d'ajouter : «Cette année encore, la participation nationale et étrangère des éditeurs et des auteurs s'est accrue. Nous considérons cela comme un encouragement manifeste de la part des professionnels pour aller encore de l'avant, dépasser les insuffisances et renforcer nos avancées.» Ainsi, le salon s'étendra sur une superficie totale de 18 000 mètres carrés, où 512 éditeurs s'installeront au niveau de 402 stands. L'invité d'honneur de cette édition sera le Liban. La Russie et l'Ukraine participeront pour la première fois au Sila. L'Egypte, pour sa part, sera présente en force, avec la présence de 82 éditeurs. Parmi les invités étrangers attendus, citons, entre autres, Joumana Haddad (Liban), Charif Majdalani (Liban), Mohamed Abu Samira (Liban), Ahmed Cheniki (Algérie) et Marcelin Vounda Etao (Cameroun). A une question relative à la censure de 400 livres religieux lors de ce prochain Sila, le conférencier a indiqué que le staff du salon n'a ni le pouvoir ni les moyens de censurer. «Le salon n'est pas habilité à interdire tel ou tel titre. Cette mission revient à une commission nationale de lecture composée de représentants de plusieurs départements ministériels. A l'instar de tous les pays arabes et autres, une commission nationale de lecture, composée de représentants de plusieurs départements ministériels, chargée d'émettre des réserves sur des titres qu'elle jugerait attentatoires aux principes et aux valeurs de la nation, à l'histoire de l'Algérie, à l'Islam ou qui font l'apologie du terrorisme. Ce genre de commissions n'est pas propre à l'Algérie, mais existent dans l'ensemble des pays, notamment arabes.» Cette année, la priorité sera accordée aux livres techniques, scientifiques et littéraires, destinés aux étudiants, qui constituent une frange de la société avide de ce genre de lecture. Selon l'orateur, à deux jours de l'inauguration du Sila, la totalité des livres provenant de l'étranger ont été acheminés sur le lieu d'exposition. Les services des Douanes et de la sécurité ont été d'un apport appréciable pour le bon déroulement des opérations de dédouanement. Le Syndicat national des éditeurs algériens ne participera pas, cette année encore, au Salon international du livre d'Alger. Une invitation lui a pourtant été adressée par le comité d'organisation. L'autre point abordé lors de cette conférence de presse est la défection de la maison d'édition privée Dar El Hikma au Sila. Le commissaire, Smaïl Ameziane, a indiqué qu'une invitation par voie postale lui a été adressée, mais elle n'est pas arrivée à destination, car la maison a changé d'adresse. «C'est à eux de se rapprocher des organisateurs», a-t-il lancé. Concernant la sortie aux éditions Casbah du livre de l'ancien président algérien, Chadli Bendjedid, durant le salon, le commissaire du Sila a répondu tout de go : «Je ne répondrai pas aux questions liées à mon entreprise. Ma position ne me permet pas de parler de ma maison d'édition.»
