Le Liban est l'invité d'honneur de ce salon. 521 éditeurs, dont 150 algériens, y seront présents. L'Egypte participe en force avec plus de 80 éditeurs. Une animation culturelle avec la présence de grands noms du monde du livre. Une superficie plus grande de 4000 m2 par rapport à l'an dernier… La 16e édition du Salon du livre d'Alger (Sila) ouvrira officiellement ses portes demain mercredi. Elle sera inaugurée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Hier, Smaïn Amziane, commissaire du Sila, a animé une conférence de presse à la Bibliothèque nationale, à 10h, pour dresser les grandes lignes de cette manifestation culturelle. Etaient présents outre le staff organisationnel, dont Narriman Saadoun (stand Esprit Panaf), Youssef Saiah (animation et département Europe), Mustapha Madi (animation et département Monde arabe), et M. Berdja, chargé de la communication du colloque, le directeur de la Bibliothèque nationale, Azzedine Mihoubi, et Rachid Hadj Nacer, représentant de la ministre de la Culture Khalida Toumi. Dans son allocution, M. Amziane a déclaré que le Sila est “l'événement culturel le plus important en Algérie du point de vue de la fréquentation”. Et d'ajouter que “le mérite ne revient à personne d'autre qu'aux lecteurs et lectrices de notre pays, qui, par leur engouement pour la lecture, la diversité de leurs besoins, leur soif de savoir et littérature, sont les véritables acteurs du Sila”. Il a également survolé les grands moments du 15e Sila relatifs, entre autres, à la grande affluence du public (plus de 1,2 million de visiteurs), mais également aux raisons du succès de cette joute livresque, dont l'effet de tradition et les différents besoins de lecture. Placée sous le thème “Le livre délivre” (à comprendre dans le sens le plus large, à savoir la délivrance de l'analphabétisme, de l'ignorance, des préjugés, de l'ennui, de la solitude…), l'édition 2011 de ce Sila ouvrira ses portes au public le jeudi 22 du mois en cours, de 10h à 19h. Elle s'étalera jusqu'au 1er octobre prochain. L'emplacement du chapiteau a été maintenu. Ainsi, ce ne sont pas moins de 521 éditeurs, dont 150 algériens, qui exposeront leurs livres. Ce qui a poussé les organisateurs à augmenter la superficie du chapiteau. De 20 000 m2 l'an dernier, il passe à 24 000 m2. Cette année, c'est le Liban qui est l'invité d'honneur du 16e Sila – selon la tradition qui veut qu'une année c'est un pays arabe et une autre un pays du reste du monde – avec une forte délégation d'auteurs et participants. L'autre pays à venir en force cette année est l'Egypte : plus de 80 éditeurs. Cette année quatre pays prennent part pour la première fois au Salon international du livre d'Alger: la Russie, l'Ukraine, le Pérou et Monaco. Par ailleurs, un colloque international de cinq jours (du 28 septembre au 2 octobre 2001) se déroulera à la salle Bleue de la BN. Il a pour thème “Le monde arabe en ébullition : révoltes ou révolutions ?”. Le stand Esprit Panaf a été reconduit cette année, suite au succès qu'il a eu les années précédentes. Ainsi, des rencontres-débats avec des éditeurs et des auteurs du continent africain auront lieu tout au long du Sila. Elles débuteront jeudi prochain. Quant à l'animation culturelle de ce salon, le public a rendez-vous avec des conférences autour de différents thèmes intéressants et captivants. Des signatures de livres sont prévues quotidiennement par les éditeurs exposants. Parmi les invités nationaux et internationaux du Sila, Breyten Breytenbach sera, sans aucun doute, l'un des moments forts du Salon. En outre, questionné sur la non-participation du Syndicat national des libraires et éditeurs algériens à cette 16e édition du Sila, Smaïn Amziane a déclaré qu'“une invitation a été adressée au syndicat !” Le reste ça le dépasse. À propos des ouvrages censurés, M. Amziane a affirmé que le Salon “n'est pas habilité” à interdire tel ou tel titre, indiquant que cette mission échoit à une commission nationale de lecture composée de représentants de plusieurs départements ministériels. Il a ajouté que, dans tous les pays arabes, ce genre de “censure” existe et qu'il n'est pas spécifique uniquement à l'Algérie.