La villa de Chéraga, le siège du Doyen, a abrité jeudi en début d'après-midi une réunion extraordinaire du conseil d'administration de la SSPA/le Doyen Mouloudia d'Alger, avec comme ordre du jour unique et essentiel la présentation du projet d'investissement d'une société italienne, spécialisée dans la construction des autoroutes et l'immobilier dans le capital du Mouloudia à concurrence de 66,67%, donc actionnaire majoritaire, par Sid Ali Aouf, membre du CA et banquier de formation mais aussi maître d'ouvrage de cette importante transaction. Comme prévu, tous les membres du CA présents ont approuvé à l'unanimité l'achat de ces actions qui se concrétisera par l'apport immédiat (dans une quinzaine de jours tout au plus) d'argent frais évalué à 3 millions d'euros (l'équivalent de 30 milliards de centimes en monnaie locale) et d'un investissement de 10 millions d'euros, soit 100 milliards de centimes sur une période de 5 ans. En outre, le nouvel actionnaire majoritaire italien de la SSPA/Le Doyen MCA, s'engage à construire dans les plus brefs délais «un centre de formation muni de toutes les commodités de séjour et de pratique footballistique, situé à Zéralda et dont nous recevrons les documents de la concession par le MJS bientôt», à en croire M. Aouf, désigné par ses pairs et l'investisseur étranger en qualité de président du conseil d'administration de cette nouvelle société mixte algéro-italienne. Ce dernier annoncera qu'un «accord de sponsoring dont les négociations sont très avancées et qui vont bientôt aboutir avec une compagnie aérienne étrangère» dont il n'a pas révélé le nom. Il est évident qu'avec cette nouvelle donne, l'équipe de dirigeants en place sera mise à l'écart dont l'actuel président Bouhraoua Abdelkader, quand bien même l'actuel coordinateur de la section football Omar Ghrib, qui n'a pas voulu dévoiler le montant de la dette mouloudéenne, évaluée à 16 milliards, a sous entendu, dans une intervention radiophonique, que son départ ne s'effectuera qu'après «le remboursement de son argent» dont le montant avoisinerait les 5 milliards de centimes, mais qui a tout de même révélé : «Je suis fatigué car jusque-là j'ai travaillé sous pression, et c'est grâce au sponsor major du MCA Djezzy et de l'apport financier de mes amis que nous avons pu faire vivre le Mouloudia.»