Agissant sur information, les agents de la police judicaire de Biskra ont arrêté, mercredi, peu avant minuit, deux personnes en flagrant délit de vente illégale de boissons alcoolisées sur la voie publique. Plus de 2 700 bouteilles de vin et autres spiritueux, dissimulés dans un camion, ont été saisis. L'opération s'est déroulée à quelques mètres seulement de la direction des affaires religieuses, a indiqué le responsable de la communication de la sûreté nationale. Quelques jours auparavant, les gendarmes du groupement de la commune de Ouled Djellel avaient mis fin à un trafic du même genre en arrêtant un homme d'une quarantaine d'années, propriétaire d'un débit de boissons alcoolisées clandestin, et ses acolytes. «Les affaires de trafic de boissons alcoolisées risquent de se multiplier à une folle cadence vue la situation que traverse actuellement ce créneau d'activité», a indiqué une source ayant requis l'anonymat. En effet, tous les débits de boissons alcoolisées, en plus des bars et restaurants servant de l'alcool, ont été fermés dernièrement sur ordre des autorités locales. Ces dernières, en prenant une telle décision, n'ont fait, dit-on, que répondre aux souhaits des riverains. «Certains propriétaires de bars et restaurants, craignant d'être jetés en pâture à la vindicte populaire, se sont même auto-sabordés. Ils ont fermé leurs portes en attendant des jours meilleurs de sorte que plus une goutte d'alcool n'est disponible à Biskra.», est-il colporté par des adeptes de Bacchus, qui aimeraient dénoncer cette «prohibition qui ne dit pas son nom et qui va jeter des milliers de gens, grossistes, revendeurs et consommateurs dans les griffes du commerce informel des boissons alcoolisées», selon leurs propres mots.
