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Dans le monde dangereux de Christine Lagarde
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Publié dans El Watan le 26 - 09 - 2011

Les 187 Etats membres du FMI et de la Banque mondiale se sont réunis cette semaine à Washington. Au chevet d'une économie mondiale qui va mal. Parce que les pays avancés ont des problèmes de pauvres. Ils arrivent de moins en moins à trouver des prêteurs. Pour financer leurs déficits publics accumulés depuis longtemps, devenus insoutenables à cause de la crise de 2008-2009. La phrase-choc reprise à la fois par Christine Lagarde, nouvelle directrice générale du FMI, et Robert Zoellick, président du groupe de la Banque mondiale, est «le monde est entré dans une phase dangereuse». Dangereuse parce que la crise des dettes souveraines (d'Etats) est contagieuse. Elle est en train de passer aux banques qui ont prêté à la Grèce, à l'Irlande, au Portugal et aussi à celles qui ne sont plus très certaines de leurs engagements en Espagne et en Italie. Cela fait beaucoup en peu de temps.
Comme à l'automne 2008, la contraction du crédit se profile. Les banques comptent chichement. La reprise économique déjà essoufflée depuis trois mois dans les pays de l'OCDE est menacée d'arrêt complet. Le scénario le plus partagé sur la 19e avenue, pour l'année 2012, est celui de la stagnation des économies des pays riches. A peine 1,5% de croissance, selon le panel de pays choisis. La contagion cette fois pourrait bien toucher les pays émergents. En 2008-2009 ils ont très bien amorti le choc. En 2011-2012, c'est une autre musique. Les marges de manœuvre budgétaires et monétaires se sont rétrécies. La spéculation sur leur émission obligataire n'est pas exclue. Leurs marchés boursiers sont baissiers et leurs flux de capitaux entrants se tarissent.
La prochaine crise, si elle devait s'aggraver, toucherait donc bien plus directement les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, South Africa); et les autres émergents. Ce monde qui se profile est donc bien dangereux. Il est surtout étonnant.
Le défaut de paiement, une veille hantise du sud plane sur de grands Etats du Nord. La note des Etats-Unis a été baissée, celle de l'Italie et du Japon aussi. Trois membres du G7 dont la qualité de la signature est ébréchée. La pensée économique dominante est prise de revers. Elle a, durant trente ans, discipliné les élites économiques du Sud pour gérer sans déficits publics. Et a laissé creuser des abysses de dettes au Nord.
Les représentants des BRICS se sont retrouvés donc cette semaine à Washington dans la situation de l'élève trahi par le maître. Invité à venir à son secours en changeant de modèle de croissance. Les Chinois et les autres sont priés de consommer plus. Entendre bien d'importer un peu plus pour réduire leurs énormes excédents et aider les pays avancés à redonner des couleurs à leurs balances commerciales et capitaux. Le problème est que le FMI et la Banque mondiale d'aujourd'hui sont toujours maintenus dans la configuration ancienne. Les maîtres étaient à Bretton Woods. Les élèves au maquis. Les pays émergents participent pour plus de 50% dans la croissance mondiale.
Pendant ce temps, le duo Lagarde-Zoellick et leurs staffs témoignent d'une situation passée. Qui est en train de disparaître... dans le danger du monde. Ce lent bouleversement, passé en mode rapide depuis la crise de 2008, crée aujourd'hui une vraie tension dans l'approche des solutions. Le FMI de Christine Lagarde pense surtout à recapitaliser les banques européennes et à traquer les déficits pour restaurer la confiance des marchés. Une réponse utile. Mais typique. Bornée. L'économie mondiale a besoin d'autre chose. Car la croissance n'est pas près de redevenir vigoureuse dans les pays riches. Assainir le bilan des ménages et pas seulement celui des banques. Financer les budgets par des taxes sur les transactions financières et sur les fortunes et pas seulement couper dans les dépenses sociales.
Libérer l'accès aux savoirs et pas seulement la circulation des marchandises. Cette autre chose est étrangère au logiciel actuel du FMI et de la Banque mondiale. C'est sans doute ce qu'a déjà compris la délégation algérienne à Washington, absente de tous les grands séminaires où se discute l'avenir du monde et de l'Afrique du Nord.


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