Un programme de 39000 logements, qui doivent être réalisés d'ici 2013, est en cours. Une assiette foncière de 100 ha a été dégagée et mise à la disposition des promoteurs immobiliers étatiques et privés. Quatre points concernant le volet de l'emploi, la rentrée universitaire et scolaire 2011-2012 ainsi que le bilan de l'action de solidarité durant le mois sacré de ramadhan, ont figuré ce lundi à l'ordre du jour la troisième session ordinaire 2011de l'Assemblée Populaire de Wilaya (APW). Après la constitution des membres du bureau de cette session, le P/APW et le wali ont tour à tour mis en exergue les efforts déployés à l'échelle locale au titre du développement. C'est ainsi que, dans son intervention, le P/APW, après avoir exposé à l'assemblée un rapport-bilan sur les différentes activités et visites ministérielles et les délégations dans la région depuis janvier dernier, a indiqué que, dans le cadre du Plan Quinquennal 2010-2014, la wilaya d'Oran a bénéficié de 470 milliards de dinars pour la concrétisation de 660 projets à caractère socio-économique. Pour sa part, lui succédant, le wali a longuement évoqué le problème du relogement que rencontrent certains habitants du vieux bâti. Face aux différentes actions de protestations des habitants, le chef de l'exécutif a déclaré que, devant cette situation, il ne peut actuellement répondre aux importantes demandes exprimées sachant qu'Oran ne dispose que d'un quota de 1300 logements alors qu'il existe des listes de 2000 familles qui squattent des terrasses et 800 autres occupant des immeubles menaçant ruine dans plusieurs quartiers de la ville. Les demandeurs de logements, qui ont été recensés par les commissions de daïras, doivent prendre leur mal en patience, a-t-il affirmé en signalant qu'un programme de 39000 logements, qui doivent être réalisés d'ici 2013, est en cours de finalisation. Pour la concrétisation de ce programme, une assiette foncière de 100 hectares a été dégagée par la wilaya et mise à la disposition des promoteurs immobiliers étatiques et privés.M.Abdelmalek Boudiaf, a par ailleurs abordé les derniers remous de la rue. Il a parlé de «manipulation». Le poids de la rumeur Une manipulation dont les auteurs sont des élus qui se préparent déjà à une nouvelle campagne électorale, les législatives étant à l'horizon 2012. Les habitants du quartier Ed-Derb, sortis à la rue trois jours de suite, soit samedi, dimanche et hier encore, avaient pour origine une rumeur. Le samedi, les manifestants ont crié avoir entendu dire qu'ils allaient être logés dans la localité de Nigria relevant de la commune de Bethioua. Le jour suivant, ils ont affirmé: «On a appris que les membres de la commission de relogement négocient les logements qui nous reviennent». Les manifestants ont également exigé qu'une date soit arrêtée pour l'affichage de la liste des familles qui seront relogées. Au courant de la semaine dernière, une autre rumeur, lancée en direction des habitants des terrasses et des caves, a circulé à Oran: «On nous a dit qu'on sera relogés à Chehairia». Chehairia est, signalons-le, implanté dans la commune de Ain El Bya. Les habitants des caves et des terrasses ont à leur tour refusé cette destination. A El Hamri, une autre rumeur est lancée. Elle dit que «les Hamraoui seront les derniers à être relogés, un nouveau programme étant en gestation pour eux». La réalité est pourtant autre: les familles en danger ne pourront attendre un nouveau programme et celui annoncé par le wali vise à donner un nouveau logement, une nouvelle cité, à tous les habitants d'El Hamri dont les habitations représentent un risque. Pour rappel, une étude a révélé que plus de 2000 familles vivent dans des habitations vétustes à El Hamri. Le wali a annoncé un programme de 5000 logements implantés dans un même site pour tous les mal-logés de ce quartier.