Le comité lymphome constitué de médecins hématologistes et de l'anatopathologie se penche depuis quelques mois sur la maladie du lymphome malin non hodgkinien. Une maladie rare qui touche près de 1723 personnes sans compter les non-recensés et enregistre 170 nouveaux cas par an. Ces malades sont diagnostiqués et pris en charge. Lors d'une réunion organisée, dimanche dernier, les spécialistes ont mis l'accent sur la nécessité d'approfondir la réflexion au sujet de cette maladie, car l'incidence a tendance à augmenter. Il est question, pour eux, d'améliorer le diagnostic et de l'uniformiser au niveau national afin que l'on arrive à une meilleure prise en charge du malade. Pour ce faire, ce comité multiplie les rencontres entre les professionnels et tente d'impliquer toutes les parties concernées. Soutenu par le laboratoire Roche, détenteur d'un traitement spécifique à cette maladie (Mabthera), le comité compte lancer une étude prospective sur cette maladie et un séminaire est prévu en octobre prochain dans une ville du Sud. Un nombre important de spécialistes y prendront part afin de débattre de toute la problématique qui entoure cette maladie. Des experts étrangers participeront à cette rencontre scientifique. « Nous nous sommes rendu compte que la prise en charge reste quand même optimale, il est alors impératif de faire ce séminaire de consensus afin d'aller vers une homogénéisation du diagnostic et du traitement d'autant plus que 12 centres d'hématologie répartis sur le territoire national prennent en charge ce type de maladie », dira Mme Boudjera, présidente de la société d'hématologie et d'ajouter : « L'implication du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière dans cette initiative est souhaitée. » A la question de savoir pourquoi un tel intérêt à ce type de cancer, les membres du comité affirment que leur attention a été attirée par la fréquence de nouveaux cas et que cette maladie peut être guérie. « Une fois le diagnostic connu, une prise en charge thérapeutique correcte suivra et le sujet sera normalement tranquille », a-t-elle ajouté. En plus du protocole de chimiothérapie, de nouveaux produits sont déjà sur le marché pour le traitement efficace de cette maladie. Selon certaines sources, de nouvelles molécules disponibles actuellement en Algérie et qui ont été testées ailleurs donnent de très bons résultats. Il est ainsi souhaitable, relèvent les membres du comité, qu'un certain nombre de malades puissent bénéficier de ce traitement qui ne peut être administré qu'à certains cas. Pour ce comité, il est impératif que les médicaments nécessaires soient disponibles. « Notre combat est également celui de la disponibilité des médicaments nécessaires. Comme il est aussi important d'investir dans la formation continue pour les techniciens supérieurs, le personnel médical et paramédical », dira Mme Asselah, chef de service d'anato-pathologie à l'hôpital Mustapha à Alger. C'est ainsi qu'il a été alors retenu lors du séminaire d'octobre une formation pour les anatopathologistes, l'élaboration des fiches techniques d'anatomie pathologie pour tous les laboratoires d'analyses. Par ailleurs, le comité se penchera également dans un second temps sur les lymphomes pulmonaire, digestif, cutané, cérébral et Burkitt. Outre ce séminaire, des journées nationales ayant pour thème « Biopsie médullaire dans les lymphomes pathologiques » sont prévues pour les 2 et 3 décembre 2004, une journée maghrébine de pathologie est fixée pour mai 2005. Le congrès d'hématologie est, quant à lui, programmé pour avril 2005