«Après avoir accueilli les Kurdes en 2010, cette année, c'est le cinéma indien d'Amérique qui est l'invité d'honneur du festival, notamment avec le réalisateur péruvien César Galindo», nous a précisé Rachid Bouksim, directeur du festival. Agadir (Maroc) De notre envoyé spécial Organisée par l'association Issni N'Ourgh en partenariat avec l'Institut royal de la culture amazighe (Ircam), le conseil municipal et en collaboration avec le Commissariat du Festival du film oriental de Genève, la cinquième édition du Festival annuel international du film amazigh (Finfa) s'ouvre, aujourd'hui, jeudi 6 octobre, à la Chambre de commerce d'industrie et de services d'Agadir, au Maroc. Les organisateurs ont placé la manifestation sous le signe d' un hommage au peuple libyen. Le directeur de ce festival, Rachid Bouksim, estime que «cette édition s'impose dans un contexte de mutations qui brasillent dans le Moyen- Orient et l'Afrique du Nord. Elle confirme aussi les réussites des sessions précédentes. Celles-ci étaient une épopée du cinéma amazigh d'envergure internationale, narrant les exploits d'un art impressionnant de diverses cultures universelles. Ladite édition se veut désormais une Agora de la diversité culturelle et cinématographique par excellence». Notons que ce rendez-vous du 7e art regroupera des participants locaux et étrangers qui se disputeront les prix mis en jeu lors de cette édition. «Après avoir accueilli le cinéma kurde en 2010, cette année, c'est le cinéma indien d'Amérique qui est l'invité d'honneur du Festival, notamment avec la présence du réalisateur péruvien, César Galindo. C'est là non seulement une ouverture sur d'autres espaces et d'autres cultures, mais également une occasion pour enrichir et mettre en valeur la culture marocaine en particulier et maghrébine en général dans toute leurs diversités», nous a ajouté M. Bouksim, qui précise aussi que quinze films amérindiens y seront projetés. S'agissant des productions en lice lors de cette compétion, on notera onze courts métrages et huit documentaires qui seront diffusés devant un jury composé d'éminents hommes du cinéma de renommée internationale, et à leur tête la réalisatrice et metteur en scène marocaine, Fatima Boubekdi. «Cette manifestation permet de mettre en valeur les progrès accomplis par le jeune cinéma amazigh qui ne cesse de s'affirmer, aussi bien sur le plan national qu'international, et ce, grâce aux efforts et aux sacrifices de ses pionniers qui ont ouvert la voie aux jeunes réalisateurs. Ces derniers ont repris le flambeau au grand bonheur des cinéphiles», nous a-t-il souligné. Notons aussi que ce rendez-vous avec le cinéma amazigh se tient quatre mois après l'officialisation de la langue de Massinissa au Maroc, à la faveur de la nouvelle Constitution du royaume chérifien. Rappelons que l'année dernière, le long métrage algérien Si Muhand U Mhend, écrit par Rachid Soufi et réalisé par Lyazid Khoudja et Rachid Benallal, a décroché le Grand prix du 4e Festival du film amazigh d'Agadir. Le Prix du meilleur documentaire a été attribué à Ger yenzizen consacré au chanteur et compositeur algérien Kamal Hamadi et réalisé par Abderezak Larbi Chérif.