La commémoration, l'année dernière, du premier anniversaire de la catastrophe du complexe gazier de Skikda s'était limitée au recueillement à la mémoire des 27 victimes. Pour le deuxième anniversaire, Sonatrach a tenu à donner à l'évènement une portée beaucoup plus scientifique en décidant, en étroite collaboration avec l'université d'Oran et le laboratoire de recherche appliquée au développement et à la technologie Larated, d'organiser un séminaire international qui se tiendra au complexe GNL de Skikda du 17 au 19 janvier. L'évènement, intitulé « Les journées internationales sur les risques industriels technologiques et l'impact sur l'environnement », sera inauguré par le ministre de l'Energie et des Mines. Selon M. Kazitani, responsable de la cellule de communication aval, le ministre aura également à se recueillir à la mémoire des victimes. L'objectif de ces journées, comme le rapporte la cellule de communication sur un site internet spécifique, est « la mise en place d'un réseau d'universitaires, de professionnels et d'experts du secteur industriel sur la gestion, l'évaluation et la prévention des risques technologiques ». Et de mentionner également la volonté des organisateurs d'offrir « aux participants une rencontre scientifique de haut niveau sur les risques industriels technologiques et leurs impacts sur l'environnement qui permettra l'accès à une maîtrise scientifique technique en articulation avec le processus de fabrication, de transport et de stockage de produits à travers une dimension pluridisciplinaire et une vision systématique ». Ces journées verront la participation de scientifiques et de chercheurs de plusieurs universités algériennes et françaises. Par ailleurs, on apprend qu'en marge de ces journées, Chakib Khelil aura à visiter le complexe de matières plastiques (CPIK) de l'Enip qui vient de rénover son procédé de l'unité chlore-soude. Une visite décidée apparemment pour conforter Sonatrach dans sa vision écologique et répondre également à la thématique même des journées scientifiques, puisque le complexe, qui utilisait par le passé un process à base de mercure, vient enfin d'opter pour un procédé propre. Ce dernier consiste à utiliser des membranes échangeuses d'ions. Cette rénovation, qui a coûté 70 millions de dollars, a été financée par la Banque européenne d'investissement (BEI).