Au premier comme au deuxième jour de la grève qui affecte le secteur de l'Education, les lycées ont été totalement paralysés. Le constat a été même confirmé par la direction de l'Education qui reconnaît un taux de participation à la grève de 89,47% pour le secondaire (17 lycées), un pourcentage voisin de celui affiché par le CNAPEST, soit 89,73%. Ce syndicat explique son meilleur ancrage par la disparition de l'emploi d'enseignants vacataires qui, eux, en raison de leur emploi précaire, ne pouvaient se permettre de se joindre à un mouvement de protestation. Pour le reste des autres paliers du secteur, la grève est de 52,11% au primaire (99 écoles) et 55,74% pour le moyen (34 CEM). Les chiffres des autres syndicats autonomes (SATEF, UNPEF, SNTE) sont calculés sur la base du nombre de leurs adhérents respectifs, ce qui empêche toute comparaison avec les chiffres avancés par la DE. Le porte-parole du SNTE indique un taux de participation de 90,60% sur les 1223 des adhérents de son syndicat. L'UNPEF assure un taux de suivi de 70% sans fournir le nombre de ses adhérents. Quant au SATEF, sa permanence était fermée. Le flottement dans l'organisation et la communication est notable autant que l'absence de coordination entre les différents syndicats, chacun comptant ses rangs propres. Il n'en reste pas moins que l'adhésion aux mots d'ordre de ces organisations vient de connaître localement une avancée significative par rapport à leurs précédentes manifestations. Cet engouement pour ces syndicats est d'autant plus saillant qu'il se produit au détriment de l'UGTA dont la dernière sortie à Témouchent n'a pas mobilisé grand monde d'une part et, d'autre part, parce que l'essentiel de la base syndicale de l'UGTA se recrute au sein de l'enseignement sachant que les entreprises publiques où ce syndicat est surtout implanté sont peu nombreuses et que le nombre de leurs salariés est bien moindre que celui employé par l'administration.