Trois années après la cession de l'entreprise à la société italienne Buzzi Unicem, il y a toujours, selon le syndicat, un déficit dans la production. Le syndicat de l'entreprise de la société des ciments de Hadjar Soud liée par un contrat de partenariat avec la société italienne Buzzi Unicem est en colère contre son employeur. Dans un communiqué adressé à sa hiérarchie dont une copie a été transmise à notre rédaction, le secrétaire général du syndicat de l'entreprise, Lacheheb Mohamed, accuse le partenaire italien Buzzi d'être derrière une baisse de production estimée selon lui à 321000 tonnes qu'il incombe à un important cumul de temps d'arrêt. «A raison d'une production de 2000t/jour, notre société a enregistré un retard de production de 321 000 tonnes de ciment. Cela est traduit par 2230 heures d'arrêt suite à des incidents sur le moteur ABB en 2010 et 81 heures sur le nouveau moteur IPS durant l'année en cours. A cela il faut ajouter 1523 heures d'arrêt suite à des pannes sur fonds d'entrée depuis janvier 2011. La stratégie du partenaire italien vise uniquement la production au moindre coût au détriment d'un investissement sur des installations presque amorties», explique le SG du syndicat dans un document adressé au président du conseil d'administration de son entreprise. Le partenaire social accuse également son employeur de l'avoir écarté depuis la dissolution du groupe ERCE. «Depuis son installation, le partenaire italien n'a jamais fait appel au syndicat et a toujours pris des décisions unilatérales à l'exemple de l'annulation d'achat d'un moteur ABB, le report de l'achat d'un broyeur ciment, même s, ces dossiers ont été finalisés avant son arrivée. Nous sommes vraiment déçus et très inquiets vis-à-vis de cette situation lamentable qui mènera certainement à une paralysie totale des ateliers de notre entreprise», déplore le chef de file des syndicalistes. La société italienne Buzzi Unicem avait bénéficié en 2008 d'une cession minoritaire de 35% du capital de deux cimenteries de Hadjar Essoud et de Sour El Ghozlane en plus du contrat de management. Etant confiée au groupe Buzzi, la gestion consiste à maintenir les deux entreprises, les développer et augmenter leur capacité de production pour atteindre les capacités nominales de 945 000 tonnes de clinker, équivalant à 1,18 million de tonnes de ciment en 2012, pour la cimenterie de Hadjar Soud, et de 900 000 tonnes de clinker équivalant à 1,12 million de tonnes de ciment en 2011, pour l'usine de Sour El Ghozlane. Cependant, trois années après, l'on déplore toujours un déficit de production dans les deux entreprises.