Cinq secteurs clés, dont l'un, celui des cheminots, est déjà en grève, renoueront avec la protestation à partir du 23 octobre prochain. Les conducteurs et le personnel exploitants des trains ont entamé leur grève depuis le 16 octobre dernier pour une date indéterminé. Ils revendiquent le paiement du rappel de la révision des échelons depuis 2009. Le 16 juin dernier, la direction générale et le syndicat des cheminots avaient abouti à un accord qui consistait en le paiement du rappel depuis janvier 2011. L'accord a été avorté après quelques mois et pour cause, des travailleurs de la SNTF avaient observé une journée de protestation en signe d'avertissement à l'adresse de leur direction. Les protestataires avaient exigé un rappel depuis 2009. La direction générale avaient réagi à la protestation et avait reconnu la revendication des travailleurs, mais s'était dit être inapte financièrement pour la satisfaire. Ce qui a incité les conducteurs des trains à reprendre leur action de protestation. Les trains de la banlieue d'Alger, d'Oran et de l'Est du pays ne circulent plus depuis maintenant trois jours. L'automne risque de se poursuivre tumultueusement, pas uniquement pour les cheminots, les communaux aussi menacent de recourir à la grève à partir du 23 octobre prochain pour deux jours. Les communaux comptent observer une journée de grève, suivie d'un sit-in devant le Palais de Gouvernement au deuxième jour. Ils réclament l'élaboration du statut particulier et la révision du régime indemnitaire. La profession libérale n'est pas non plus épargnée par cette fin d'octobre tumultueuse. Et pour cause, les avocats prévoient, eux aussi, un débrayage de trois jours à partir du 25 octobre prochain. Ces derniers réclament l'amendement du projet de loi régissant leur profession qui contient des dispositions qui attentent au droit de la défense. Lors de la grève, les avocats boycotteront des audiences. La santé va être également concernée par la protesta. Le syndicat qui représente les praticiens et spécialistes de la santé publique, le SNPSSP justifie son recours à la grève par «un constat négatif» quant à l'aboutissement de l'accord du 20 mai dernier. Le ministère de la Santé, a selon le SG de ce syndicat, Mohamed Yousfi, failli à ses engagements. La principale revendication des praticiens de la Santé est la révision du statut particulier et du régime indemnitaire. Les douaniers et les entrepreneurs algériens menacent pour leur part de battre le pavé avant la fin du mois d'octobre. Avec un lendemain incertain, les enseignants eux ont repris au bout de cinq jours de grève le travail, en espérant que la signature du procès verbal par la tutelle aboutira à quelque chose. Mais en attendant la menace de la reprise des grèves plane toujours dans ce secteur.