En ce début d'année 2006, un remue-ménage sans précédent secoue les différentes structures de lutte contre le chômage. Témoin les deux séances de travail durant deux journées consécutives tenues dimanche et lundi par le directeur de l'exécutif avec les responsables des structures concernées par ce dossier. D'où la frénésie qui a gagné l'ensemble des effectifs de ces structures de gestion chargées de l'élaboration du programme d'action de lutte contre le chômage, durant les précédentes semaines. Frénésie également au regard de la multiplication des contacts entre la CNAC, l'Angem, l'Ansej et l'Anpep pour discuter des possibilités offertes pour le retour à l'emploi des cadres et des chômeurs de longue durée, l'insertion des jeunes dans le monde du travail, la création de nouveaux gisements de travail et, éventuellement, la mise en place d'une bourse locale pour l'emploi. Selon plusieurs cadres contactés, il s'agirait d'objectifs figurant en bonne place dans les plans d'actions respectifs de chacune de ces structures. Pour les initiateurs, ils constitueraient les principales démarches qu'envisagent d'entreprendre les acteurs. Les mêmes sources ont précisé que loin de se limiter à des procédures de critères limitatifs, ces démarches seraient un programme d'orientation générale destiné à tracer des pistes en faveur du développement de l'emploi. L'une des principales priorités retenues par la CNAC et l'Angem porte sur l'appel à projets pour la création de microentreprises ou entreprises individuelles dans lequel tout concepteur pourra s'inscrire via le dépôt de son dossier. Ces deux institutions avaient annoncé la couleur l'année écoulée, notamment la CNAC qui, après bien des blocages dus aux hésitations des banques ou au refus du service des impôts d'accorder des exonérations, aux bénéficiaires du dispositif de soutien à la création d'activités par les chômeurs promoteurs 35/50 ans, semble avoir atteint le régime de croisière. Bien qu'une centaine de bénéficiaires soient toujours dans l'attente de l'exonération fiscale, la CNAC a réussi à attirer de nombreux demandeurs. Dans cette âpre lutte contre le chômage, l'Ansej tient la tête du peloton. Dans leurs statistiques établies fin 2005, les responsables de l'Ansej affirment que leur institution est à l'origine de la création de 1600 microentreprises et celle de 5000 postes de travail source de vie de 18 000 familles. Une réussite rendue possible sur la base d'un partenariat avec les institutions financières et les banques pour stimuler le montage financier à même de donner la première impulsion favorisant l'éclosion de plusieurs microentreprises. C'est grâce à son 1er Salon régional d'exposition vente, organisé à Annaba que l'Angem a pu entamer l'exécution de son programme destiné particulièrement à la création des entreprises artisanales ou individuelles. En quelques semaines, grâce à l'apport financier étatique que cette structure accorde sous la forme d'un microcrédit variant de 100 000 à 400 000 DA remboursable en 12 ou 60 mois et 30 000 DA sans intérêt pour les projets unipersonnels, l'Angem a imposé sa démarche surtout auprès du monde rural.