394 052 DA est le montant global qu'a dépensé le secteur sanitaire d'Arzew durant le premier semestre de l'année en cours, pour le traitement des cas de morsure des animaux errants, apprend–on du premier responsable du service d'épidémiologie et de médecine préventive de cet établissement hospitalier. « Des sommes d'argents importantes qu'on pouvait investir pour la prise en charge d'autres maladies chroniques, si chacune des parties concernées par la résorption de ce phénomène fait son travail selon le code communal », a-t-il ajouté. En effet, le SEMP a enregistré 250 cas de morsures d'animaux errants depuis le début de l'année 2007, soit une moyenne de 54 cas/ mois. Selon les statistiques communiquées par cette structure sanitaire, le nombre de personnes mordues par des chiens errants est 188 cas. Les morsures de rats viennent en deuxième position avec 32 cas. Une situation qui reflète l'absence des campagnes de dératisation qui relèvent des prérogatives des bureaux d'hygiène communaux. Concernant les morsures des chats errants et/ ou domestiques, le SEMP a enregistré quelque 23 cas durant cette période. Pour les autres cas de morsures, l'on apprend que 7 cas sont parvenus au service, dont deux morsures d'ânes enregistrées dans les zones rurales de Hassi Mefsoukh et de Hassi Ameur, dira notre source. « Ces morsures peuvent être mortelles au cas ou le malade se présente 15 jours après l'incident, vu qu'en cette période le virus est déjà installé au niveau des nerfs, c'est ce qu'on appelle du point de vue épidémiologique un taux de léthalité à 100%. D'ailleurs, deux cas de décès ont été enregistrés à Hassi Mefsoukh en 2006, sur les 325 cas de morsures signalés, eu égard au stade avancé de la rage chez l'animal et le siège de la morsure chez les victimes ». Quant au communes les plus touchées par ce fléau, l'on saura qu'Arzew vient en tête de liste. Dans les communes renfermant un nombre important de zones éparses, comme Gdyel, Béthioua, Aïn El Bia et Boufatis, le phénomène a également pris des proportions alarmantes en raison de la prolifération des bergers qui utilisent beaucoup de chiens pour la surveillance des bêtes, ainsi que l'afflux des nomades qui vivent dans des conditions affreuses. Cependant, le nombre de morsures d'animaux errants, signalé à Hassi Bounif, estimé à 4, n'est toujours pas fiable, vu que les malades sont généralement évacués vers l'hôpital d'Oran. Lutte contre la rage Actuellement, le SEMP utilise deux types très coûteux de traitement anti- rabique pour la prise en charge des malades. Il s'agit du vaccin préparé sur cerveaux de souriceaux nouveaux nés et le vaccin préparé sur culture cellulaire. Ces deux vaccins coûtent respectivement 662 et 1 056,75 DA. « Il est préférable de vacciner les animaux contre la rage plutôt que de permettre la transmission de cette maladie aux personnes, chez qui le risque de mortalité est plus grand », rappellera notre interlocuteur. Notons que plusieurs réunions ont été tenues avec les responsables des bureaux d'Hygiène des 11 communes que couvre le secteur sanitaire d'Arzew, dans le cadre de la lutte contre les Zonooses (maladies transmissibles par les animaux, telles que la FBM -Fièvre Boutonneuse Méditerranéenne) et la rage pour inciter les parties concernées à procéder à l'abattage des chiens errants et la vaccination des chiens domestiques. Cependant, à l'heure actuelle, rien n'a été fait. D'ailleurs, pas plus tard qu'hier, une séance de travail s'est tenue au niveau de la wilaya, dans le cadre des préparatifs de la saison estivale. Au cours de cette réunion, le chef de l'exécutif a abordé plusieurs sujets relatifs à cette période, comme les MTH (Maladies à Transmission Hydrique), le contrôle des établissements alimentaires, tout en passant en revue l'importance de la lutte contre le fléau de la rage, apprend-on auprès du directeur de l'Hôpital d'El Mohgoun, M. Talia.