-Grèce : Seconde journée de grève générale A trois jours d'un sommet européen déterminant pour sauver l'euro, le gouvernement grec se trouve fragilisé. Des manifestations gigantesques contre le plan d'austérité ont eu lieu, hier, dans l'ensemble du pays, pour le deuxième jour consécutif. Dans la matinée d'hier, pas moins de 35 000 manifestants étaient dans les rues d'Athènes. La télé privée grecque Skaï diffusait en direct les manifestations, indiquant que le Parlement était «en état de siège». Au centre des contestations, un projet de loi discuté hier au Parlement, dont le résultat principal est d'aboutir à un abaissement brutal du niveau de vie des Grecs, surtout des fonctionnaires, pour diminuer le déficit abyssal du pays et lui éviter la faillite. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a appelé les Européens au «compromis» pour aboutir à des décisions «résolues» dimanche lors du sommet crucial pour l'avenir de la Grèce et de la zone euro. Les négociations patinent en raison d'un différend franco-allemand. -Espagne : L'ETA abandonne l'action armée L'organisation armée basque ETA a annoncé hier «l'arrêt définitif de son activité armée» après plus de quarante ans de lutte pour l'indépendance du Pays basque, dans un communiqué publié par le journal basque Gara sur son site internet. Cette déclaration intervient alors que les pressions politiques se sont multipliées sur l'organisation, à l'approche des élections du 20 novembre en Espagne pour lesquelles l'opposition de droite est donnée largement favorite. «A travers cette déclaration historique, ETA montre son engagement clair, ferme et définitif», assure l'organisation armée. «ETA considère que la conférence internationale qui a récemment eu lieu au Pays basque est une initiative de grande importance», ajoute le texte. Car, selon elle, «la résolution accordée rassemble les ingrédients pour une solution intégrale au conflit et compte avec le soutien de larges secteurs de la société basque et de la communauté internationale». -Autorité palestinienne : Mobilisation pour la libération des détenus L'Autorité palestinienne a appelé, hier, la médiation égyptienne à consentir «plus d'efforts» en vue de la libération des anciens détenus palestiniens lors de la prochaine étape de l'accord d'échange de prisonniers avec Israël. Le ministre palestinien en charge des Affaires des prisonniers, Aïssa Qraqae, a expliqué, hier, que la prochaine phase de l'accord d'échange doit porter sur la libération des prisonniers, détenus depuis plus de 20 ans, et des prisonniers malades notamment, se disant inquiet d'un refus d'Israël d'accepter la libération de cette frange de détenus. Un premier groupe de 477 détenus palestiniens a quitté, mardi, les geôles israéliennes, alors qu'un second groupe sera libéré lors de la prochaine étape prévue par l'accord dans deux mois. L'échange du soldat franco-israélien et de 1024 prisonniers palestiniens a fait réagir les associations solidaires de la cause palestinienne en France, qui espèrent voir un autre de leurs concitoyens, le Franco-Palestinien Saleh Hamouri libre, après avoir été condamné à 7 ans de prison, dans un procès dénoncé dans de nombreux rapports. -Syrie : Plus d'échange en euros en cas de sanctions Les banques syriennes menacent d'utiliser le rouble dans leurs échanges internationaux, si l'Union européenne continue de renforcer ses sanctions vis-à-vis de Damas, a averti hier le gouverneur de la Banque centrale de Syrie dans une interview à la chaîne Russia Today, ajoutant que la devise russe ainsi que le yuan seraient bientôt inclus dans le bulletin quotidien de la Banque centrale sur le cours des devises étrangères. L'Union européenne a décidé, la semaine dernière, d'imposer des sanctions à l'encontre d'une banque commerciale syrienne, la Commercial Bank of Syria, selon des sources diplomatiques, en raison des violations des droits de l'homme et de la répression des mouvements d'opposition dans ce pays. Il s'agit du huitième train de sanctions de l'UE à l'encontre du régime syrien depuis le début de la crise. Et c'est dans le cadre d'efforts pour mettre fin aux violences dans ce pays que la Syrie a donné son accord pour la visite d'une délégation de la Ligue arabe à Damas mercredi prochain, a annoncé hier l'organisation panarabe dans un communiqué. La Ligue arabe avait appelé le 16 octobre, à l'issue d'une réunion extraordinaire sur la Syrie, à la tenue d'une «conférence de dialogue national» sous 15 jours au Caire entre le gouvernement syrien et l'opposition, pour mettre fin aux violences et «éviter une intervention étrangère». -Turquie : Vaste opération contre le PKK en Irak L'armée turque a lancé hier une opération d'envergure dans le nord de l'Irak ainsi que sur son sol, à la frontière irakienne, contre les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan dans le sud-est de la Turquie. L'opération est une riposte aux attaques multiples menées par plus de 200 rebelles, tard mardi, contre des postes militaires turcs situés à la frontière irakienne, qui ont coûté la vie à 24 militaires et en ont blessé 18 autres. «Elle vise à avoir des résultats» contre le PKK, qui dispose d'une force de 2000 hommes en Irak, a déclaré à Ankara le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, devant la presse, refusant de dévoiler d'autres détails. La dernière incursion massive turque en Irak remonte à février 2008 et avait duré 8 jours. M. Erdogan, sous le feu des critiques, a affirmé que l'offensive du PKK, dénoncée par la communauté internationale, ne changerait en rien la détermination de son gouvernement d'en finir avec le conflit kurde par la voie démocratique. Il a d'autre part invité le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, à venir le rencontrer.