Les transports aériens et terrestres, ainsi que l'ensemble de l'activité économique, étaient fortement perturbés hier en Grèce par une série de grèves à l'appel des grands syndicats, en riposte à l'adoption prévue au Parlement d'un rigoureux plan d'austérité. A Athènes, livrée à de gigantesques embouteillages dans la matinée, aucun transport public n'était assuré pour la journée, tandis qu'à Salonique, deuxième ville du pays, les dessertes urbaines devaient être suspendues à la mi-journée. Le mot d'ordre de grève a été lancé par la Fédération syndicale de la fonction publique, Adedy (300 mille adhérents), la grande Confédération du privé, GSEE (un million d'adhérents) et le Front syndical communiste (Pame). Les médias étatiques, dont la télévision Net et l'agence de presse Ana, ne diffusaient aucune nouvelle pour 24 heures depuis 6h locales (4h GMT), tandis que les bureaux de presse des administrations devaient rester fermés. Les journalistes des médias privés devaient pour leur part observer un arrêt de travail de 10h à 12h locales. Les écoles devaient être aussi affectées par une grève de 24 heures des instituteurs et enseignants du secondaire. Les syndicats de police ont appelé leurs membres à se joindre à des rassemblements. "Non aux mesures antipopulaires, aux taxes et aux coupes du 14ème mois, nous poursuivons notre lutte" (contre les mesures), indiquait une banderole déployée en face du Parlement. Les syndicats protestent contre les mesures supplémentaires d'austérité annoncées mercredi après un premier train en janvier, qui prévoient 4,8 milliards d'économies pour réduire le déficit public de 4 points à 8,7% du PIB cette année. Ce train de mesures devait être voté en procédure d'urgence dans la journée au Parlement, où le gouvernement socialiste dispose d'une confortable majorité de 160 sièges sur 300 députés. Le chef du gouvernement grec en visite hier à Berlin s'est insurgé contre l'image renvoyée par la presse allemande, qui suggère que les Grecs attendent une aide financière de l'Allemagne. «Nous ne demandons pas d'argent», a déclaré M. Papandréou au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung, «ce dont nous avons besoin c'est un soutien de l'Union européenne et de nos partenaires, pour pouvoir contracter des crédits sur les marchés à de meilleures conditions». «Si nous ne recevons pas cette aide, nous ne pourrons pas mettre en œuvre les changements que nous envisageons», a-t-il ajouté. La Grèce, qui se débat dans de gros problèmes budgétaires et croule sous le poids de sa dette, ne veut pas pour autant être «le Lehman Brothers de l'Union européenne», a indiqué son Premier ministre au Frankfurter Allgemeine Zeitung, en référence à la banque américaine dont la faillite en septembre 2008 a secoué les marchés et précipité une crise financière et économique sans précédent. L'Allemagne a répéte à plusieutrs reprises qu'elle ne donnerait pas «un cent» à la Grèce. Le quotidien le plus lu d'Allemagne Bild est en outre parti en campagne contre le gaspillage et la corruption en Grèce. «Nous n'avons pas demandé au contribuable allemand (...) de nous payer nos vacances et nos retraites, affirmer cela est injuste. Et les Grecs n'ont pas la corruption dans les gènes, tout comme les Allemands n'ont pas le nazisme dans les leurs», s'emporte M. Papandréou. Certaines personnalités grecques avaient mis en rapport la misère économique grecque actuelle et les dégâts causés par la deuxième guerre mondiale dans le pays, renvoyant la responsabilité à l'Allemagne. Pour M. Papandréou, mettre les deux choses en rapport n'est «pas à l'ordre du jour. Il estime toutefois que la question des réparations de l'Allemagne est"une question en suspens», alors que Berlin a indiqué la semaine dernière que le sujet était clos depuis des années. Les syndicats des fonctionnaires et des salariés du secteur privé ont appelé hier à une nouvelle grève générale de 24 heures pour le 11 mars. Les transports aériens et terrestres, ainsi que l'ensemble de l'activité économique, étaient fortement perturbés hier en Grèce par une série de grèves à l'appel des grands syndicats, en riposte à l'adoption prévue au Parlement d'un rigoureux plan d'austérité. A Athènes, livrée à de gigantesques embouteillages dans la matinée, aucun transport public n'était assuré pour la journée, tandis qu'à Salonique, deuxième ville du pays, les dessertes urbaines devaient être suspendues à la mi-journée. Le mot d'ordre de grève a été lancé par la Fédération syndicale de la fonction publique, Adedy (300 mille adhérents), la grande Confédération du privé, GSEE (un million d'adhérents) et le Front syndical communiste (Pame). Les médias étatiques, dont la télévision Net et l'agence de presse Ana, ne diffusaient aucune nouvelle pour 24 heures depuis 6h locales (4h GMT), tandis que les bureaux de presse des administrations devaient rester fermés. Les journalistes des médias privés devaient pour leur part observer un arrêt de travail de 10h à 12h locales. Les écoles devaient être aussi affectées par une grève de 24 heures des instituteurs et enseignants du secondaire. Les syndicats de police ont appelé leurs membres à se joindre à des rassemblements. "Non aux mesures antipopulaires, aux taxes et aux coupes du 14ème mois, nous poursuivons notre lutte" (contre les mesures), indiquait une banderole déployée en face du Parlement. Les syndicats protestent contre les mesures supplémentaires d'austérité annoncées mercredi après un premier train en janvier, qui prévoient 4,8 milliards d'économies pour réduire le déficit public de 4 points à 8,7% du PIB cette année. Ce train de mesures devait être voté en procédure d'urgence dans la journée au Parlement, où le gouvernement socialiste dispose d'une confortable majorité de 160 sièges sur 300 députés. Le chef du gouvernement grec en visite hier à Berlin s'est insurgé contre l'image renvoyée par la presse allemande, qui suggère que les Grecs attendent une aide financière de l'Allemagne. «Nous ne demandons pas d'argent», a déclaré M. Papandréou au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung, «ce dont nous avons besoin c'est un soutien de l'Union européenne et de nos partenaires, pour pouvoir contracter des crédits sur les marchés à de meilleures conditions». «Si nous ne recevons pas cette aide, nous ne pourrons pas mettre en œuvre les changements que nous envisageons», a-t-il ajouté. La Grèce, qui se débat dans de gros problèmes budgétaires et croule sous le poids de sa dette, ne veut pas pour autant être «le Lehman Brothers de l'Union européenne», a indiqué son Premier ministre au Frankfurter Allgemeine Zeitung, en référence à la banque américaine dont la faillite en septembre 2008 a secoué les marchés et précipité une crise financière et économique sans précédent. L'Allemagne a répéte à plusieutrs reprises qu'elle ne donnerait pas «un cent» à la Grèce. Le quotidien le plus lu d'Allemagne Bild est en outre parti en campagne contre le gaspillage et la corruption en Grèce. «Nous n'avons pas demandé au contribuable allemand (...) de nous payer nos vacances et nos retraites, affirmer cela est injuste. Et les Grecs n'ont pas la corruption dans les gènes, tout comme les Allemands n'ont pas le nazisme dans les leurs», s'emporte M. Papandréou. Certaines personnalités grecques avaient mis en rapport la misère économique grecque actuelle et les dégâts causés par la deuxième guerre mondiale dans le pays, renvoyant la responsabilité à l'Allemagne. Pour M. Papandréou, mettre les deux choses en rapport n'est «pas à l'ordre du jour. Il estime toutefois que la question des réparations de l'Allemagne est"une question en suspens», alors que Berlin a indiqué la semaine dernière que le sujet était clos depuis des années. Les syndicats des fonctionnaires et des salariés du secteur privé ont appelé hier à une nouvelle grève générale de 24 heures pour le 11 mars.