La génétique est depuis hier et jusqu'à aujourd'hui au cœur d'une rencontre nationale organisée à la faculté de médecine de Constantine sous l'impulsion du laboratoire de recherche en biologie et recherche moléculaire de l'université Mentouri. Deux thèmes centraux y sont traités par des spécialistes nationaux et étrangers: la neurogénétique et l'oncogénétique. Inaugurant le cycle de conférences, le Pr. Michel Koenig, du CHU de Strasbourg, livrera quelques-uns de ses résultats de recherche portant sur le diagnostic de certaines maladies neurologiques héréditaires et notamment sur les pathologies affectant la coordination motrice. «Dans ce contexte, il est primordial de poser un diagnostic de ces maladies très complexes dont une forme rare imputée à un déficit en vitamine E ou encore à celle qu'on appelle en jargon médical la coenzyme Q 10. En cas de diagnostic précoce, ces maladies peuvent être à présent traitées avec succès grâce aux avancées de la neurogénétique.» A son tour, le Dr Walid Dridi, généticien en Arabie Saoudite au King Fahd Hospital, apportera un éclairage inédit sur le traitement du cancer du sein via des micro-puces. Précisant que cette maladie grave touche une femme sur dix, le conférencier se félicitera des progrès énormes enregistrés en la matière, disant : «il existe actuellement une véritable révolution en matière de tests génétiques et en particulier l'introduction de ces micro-puces consécutivement à une biopsie de la tumeur dont sera extraite l'ADN. En clair, cette puce révélera toutes les altérations génétiques dont souffre la patiente.» Le Dr Karima Sifi, biochimiste au CHU de Constantine, se penchera sur le dépistage génétique du cancer médullaire de la thyroïde. Elle dira en substance que «30 % de ce type de cancer sont héréditaires et de ce fait transmis des parents aux enfants. Néanmoins, il est possible de prévenir l'apparition de ce cancer chez les enfants.»