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«Le sigle aurait pu être retiré à l'usage partisan depuis au moins 1997»
Ali Brahimi. initiateur de la proposition de loi sur la protection des sigles FLN-ALN
Publié dans El Watan le 01 - 11 - 2011

- Vous êtes l'initiateur d'une proposition de loi déposée récemment sur le bureau de l'APN pour la protection du patrimoine historique national, dont les sigles FLN et ALN. Pourquoi formuler une telle demande aujourd'hui ?
Je ne suis député que depuis 2007. Ma proposition de loi attendait, depuis janvier dernier, la réunion du nombre de signatures nécessaires. Ce n'était pas facile ; des formations et députés de l'opposition ont refusé de souscrire à l'initiative pour des motifs plus ou moins avoués.
J'ai toujours considéré que la soustraction du sigle FLN aux joutes politiciennes est le meilleur indicateur de la volonté du pouvoir d'aller vers la légitimité du suffrage universel et de la souveraineté populaire. Sur l'idée elle-même, je n'ai pas innové ; des voix de l'opposition parmi ses propres fondateurs avaient demandé, dés 1962, de soustraire ce parti-nation aux jeux politiques et les luttes d'intérêts algéro-algériens.
- Comment a été accueillie cette proposition dans une Assemblée dominée justement par le parti FLN ?
Si le président de l'APN organisait un vote à bulletin secret sur ce dossier, l'écrasante majorité des députés - y compris ceux du FLN- opterait pour la protection de ce grandiose patrimoine de notre mémoire combattante. Les vrais partisans du parti du FLN préfèrent lever toute interférence ou doute sur la paternité des fruits de leur labeur militant. S'agissant des instances de l'APN, la non programmation de ma proposition - après vingt jours- devant le bureau de l'Assemblée suscite de légitimes appréhensions. M. Ziari, militant du FLN aussi, et ses vice-présidents, iront-ils jusqu'à refuser, sans motif légal, cette initiative de leur ordre du jour, comme ils refusent illégalement de programmer en plénière mes précédentes propositions de loi ?
- Cette proposition sera-t-elle acceptée ?
Rien ne l'interdit au plan légal. Elle réunit les conditions de forme. Le bureau de l'APN ne peut que le constater, puis la transmettre au gouvernement, qui a deux mois pour répondre, à défaut de quoi l'Assemblée est légalement tenue de l'examiner en plénière. Pour l'heure, je suis avec révolte les pressions de certains responsables du FLN sur des cosignataires pour retirer leurs signatures, ainsi que le gain de temps en fin de législature. Ces manœuvres dilatoires et déloyales ont déjà été utilisées en 2007 contre ma demande de commission d'enquête parlementaire sur l'argent destiné à la reconstruction de Chlef.
- Le secrétaire général du FLN crie déjà au «complot» et affirme que le parti appartient à ses militants et qu'il n'a rien à voir avec le FLN historique. Qu'en pensez-vous ?
Il avait dit aussi que le parti FLN n'a pas besoin d'agrément puisqu'il l'avait déjà eu le 1er Novembre 1954. Même précédé du mot parti, association ou syndicat le groupe de mot «Front de libération nationale » est patrimoine de l'Etat algérien et du peuple… Celui qui a combattu le colonialisme. Est-il raisonnable et légitime que je crée le parti de l'Etoile nord-africaine ou le parti du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques ou de l'UDMA ? Je suis venu au Parlement avec un paquet de propositions politiques, dont celle de promouvoir et protéger une histoire nationale tellement manipulée et maltraitée. Ceux qui me connaissent savent mon autonomie, mon patriotisme et celui de ma famille la plus large. Je ne participe d'aucun complot et suis dans une opposition équidistante à tous les clans du régime. Ce n'est pas moi non plus qui ai construit et promu, depuis 50 ans, cette énorme imbrication des intérêts économiques publics et privés entre la France et l'Algérie. La majorité écrasante des citoyens ont applaudi à cette proposition comme le montre 99% des commentaires sur Internet. Je vénère trop le FLN de la libération nationale pour accepter que ses trois lettres finissent profanées et emportées par la bourrasque de l'histoire, sans distinguer son présent de son passé. A côté de nous feu Habib Bourguiba a rebaptisé, dés 1964, le parti qui a libéré la Tunisie.
- Le ministre de l'Intérieur dit que la reconduction des sigles existant avant 1962 est interdite, à l'exception du FLN. Pourquoi, selon vous, les autorités hésitent à briser ce tabou ?
L'article 9 de l'ordonnance 97-09 sur les partis n'exclut pas explicitement le FLN de cette interdiction. Lisez-le bien. Il interdit l'usage des « nom, sigle et autre signe distinctif »… de tout « parti ou organisation préexistant» «ou» de tout «mouvement…dont l'attitude ou l'action ont été contraires» à «la révolution du 1er Novembre 1954 ». A vrai dire, si on avait une justice indépendante, tout juge sérieux aurait retiré ce sigle à l'usage partisan depuis au moins 1997. Rien de tabou aussi. C'est une question d'intérêts de pouvoir qui a toujours confisqué l'histoire pour mieux justifier la mainmise sur l'Etat et les richesses nationales de gens qui n'ont pas tous été du côté du couple indissoluble du FLN-ALN, lorsqu'il était synonyme de torture et de mort.


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