Plus de 100 agents de sécurité de la Société publique de gardiennage et de surveillance, Centre Ouest (SGSCO), assurant la sécurité au niveau de la cimenterie de Sour El Ghozlane, ont entamé, depuis dimanche dernier, une grève de la faim, réclamant une prise en charge sérieuse de leur plate forme de revendication remise par le passé à leur direction. Le recours à ce mouvement de protestation, est motivé, selon les protestataires «par le mutisme affiché par la direction, qui n'a pas pris en charge leurs doléances, dont celles ayant trait au versement de leurs salaires depuis le mois d'août dernier, de la prime de l'ancienneté, le versement des heures supplémentaires et autres charges», a dénoncé un employé. Ils dénoncent également les dépassements et les sanctions infligées par la direction à l'encontre de plusieurs agents de sécurité. Besalah Abdelhak, leur représentant au niveau de la cimenterie de Sour El Ghozlane, a avoué : «des dépassements graves ont été enregistrés au niveau du site, mais sans que la direction de la SGSCO prenne au sérieux mes différents écrits». Et de préciser : «Personnellement, j'ai saisi dans une correspondance les autorités compétentes, dont le wali de Bouira, afin de procéder à l'ouverture d'une enquête au sujet des affaires de corruption enregistrés à ce niveau, mais aucune procédure n'a été engagée à ce jour. Par contre, ce sont des sanctions et des pressions qui sont tombées sur moi», regrette t-il. Les protestataires s'interrogent aussi sur le sort des primes d'intéressement et autres du comité de participation (CP), qui n'ont pas été versées depuis 2006. «Où es passé donc l'argent, les primes de bénéficies destinées aux travailleurs de cette société ?», s'interrogent t-ils. Le montant de ces indemnités avoisine, selon eux, les 8 milliards de centimes. Contacté par téléphone, au sujet de cette affaire, le DG de la société (SGSCO), M. Chenoufi Badreddine, a rassuré les contestataires qu'ils toucheront leurs salaires avant la fête de l'Aïd El Adha. Et au sujet des primes d'intéressement, notre interlocuteur, a motivé ce retard en déclarant que la société n'a pas encore recouvré ses créances, évaluées à 20 milliards de centimes.