Nassim Kerdjoudj, président-directeur général de Net Skills, est l'un des quatre candidats à la présidence du FCE. Face à ses trois concurrents au poste de patron des patrons, le candidat met en avant sa réussite professionnelle, sa quarantaine fraîchement entamée et son expérience au sein des structures du Forum. Nassim Kerdjoudj a été en effet vice-président du FCE et joue donc la carte de la connaissance parfaite des rouages de l'organisation. Il est fier aussi d'un baptême du feu réussi face à l'imposant Premier ministre, Ahmed Ouyahia, à l'occasion de la tripartite, lorsqu'il a remplacé pendant cinq heures Réda Hamiani. Le plus jeune candidat retourne donc à son avantage ce que peuvent lui reprocher certains patrons, qui jugent qu'il a été trop mêlé à «la politique de gestion du FCE pendant quatre ans». Malgré son assurance, Nassim Kerdjoudj ne veut pas vendre la peau de l'ours avant l'heure et estime que, malgré les nombreux soutiens qu'il a reçus, rien n'est gagné d'avance. «Les patrons, contrairement aux politiques, sont très discrets sur leurs intentions de vote», nous dit-il. Le candidat se dit cependant confiant et croit en sa capacité à amener des changements au FCE selon les moyens dont dispose l'organisation. «J'ai la chance de connaître quels sont exactement les moyens du FCE ; mon programme s'appuie donc sur une réelle connaissance des potentialités existantes», déclare M. Kerdjoudj. Son programme, le candidat le décline en trois axes principaux. Il préconise notamment que l'entreprise réussisse à changer son image en mettant à profit les facilités accordées par l'Etat pour créer de l'emploi et s'impliquer dans le développement. Le deuxième axe s'appuie sur un objectif de décentralisation de l'action du FCE en brisant l'isolement des régions et en créant des clubs du Forum au niveau local. La création de passerelles entre l'université et l'entreprise est l'autre souhait du candidat, qui estime que le développement des contrats d'apprentissage et l'immersion des étudiants dans le monde de l'entreprise deviennent urgents. Pour ce qui est de la relation public-privé, M. Kerdjoudj avance l'idée de la création d'une banque d'investissement de la PME que soutiendraient des capitaux mixtes pour booster le monde de l'entreprise.