Le retour des quotidiens nationaux El Watan et El Khabar a été très remarqué à Ouargla-ville, où les buralistes que nous avons interrogés ont répercuté le satisfecit des lecteurs de voir de nouveau ces deux titres. Ce retour a été empreint d'un soin particulier à mettre El Watan et El Khabar en tête d'affiche, en haut des présentoirs, et «fièrement annoncés par les buralistes à leur clientèle», nous révèle Rachid, un fervent lecteur d'El Watan, qui s'est dit «en manque depuis plusieurs années». Un vieux lecteur francophone du ksar exprime sa joie de «retrouver la calligraphie d'El Watan» qu'il avait presque oubliée et insiste sur sa fierté de voir une édition du Sud imprimée à Ouargla : «C'est une sorte de revanche qui intervient en 2011, certes, mais mieux vaut tard que jamais, n'est-ce pas ?» Une avalanche d'appels téléphoniques a été enregistrée, hier, par notre bureau régional à Ouargla, où des lecteurs de Hassi Messaoud notamment, mais également de Touggourt et Ghardaïa, se sont dits «heureux de retrouver El Watan» tout en soulignant qu'ils comptent beaucoup sur des reportages et des couvertures spécifiques à leur zone et sur un espace d'expression plus grand où la parole sera donnée aux citoyens et différents acteurs de la société civile pour parler des problèmes de la société. L'information de proximité, un sujet récurrent chez nos lecteurs qui, pour certains, expriment une vive émotion de revoir El Watan dans les kiosques dès le matin. C'est un rendez-vous quotidien avec une information crédible, une sélection de sujets d'actualité, la découverte d'angles divers, une approche différente des autres, des analyses et des éclairages très opportuns, bref, un choix supplémentaire qui s'offre au large public du sud du pays qui parle, à juste titre, de frustration comprimée trois ans durant et d'une liberté qui permet au lecteur d'acquérir son journal préféré, le quotiden francophone de beaucoup de lecteurs du Sud.