Après un mois de campagne de sensibilisation, les membres de l'association El Badr sont convaincus que le dépistage précoce peut sauver des vies. Durant tout le mois d'octobre, l'association El Badr d'aide aux malades atteints du cancer s'est activement investie dans la campagne «Octobre rose» avec de multiples manifestations pour sensibiliser sur le dépistage précoce du cancer du sein, notamment, auprès des femmes dépassant l'âge de 40 ans. Elle a clôturé ce mois de lutte contre le cancer du sein par l'organisation d'une semaine d'informations et de sensibilisation à l'université Saâd Dahleb de Blida, lieu adéquat à la vulgarisation de cette maladie ravageuse, précisent ses membres. A l'issue de cette manifestation, le Dr Abdelmadjid Bouchareb, chargé du dépistage du cancer du sein (cytoponction) à l'EHS de Blida, préconise comme remède privilégié, pour venir à bout de cette affection, le dépistage précoce. Celui-ci garantirait la guérison totale à moindres coûts, assure-t-il. Toutefois, il n'a pas manqué à mettre en exergue l'insuffisance des structures de prise en charge de cette maladie, avec des rendez-vous de plus de six mois qui entravent sérieusement la guérison, car un malade atteint du cancer non traité à temps est non seulement condamné, mais coûte très cher à la collectivité. En plus de cette insuffisance sanitaire, l'intervenant a fustigé et incriminé la prolifération et l'impunité dont jouissent les charlatans qui prétendent faussement guérir le cancer. Il les rend responsables de la mort de beaucoup de cancéreux, car ceux-ci profitent de leur fragilité à des fins mercantiles, fulmine-t-il. En dernier ressort, ce médecin, qui côtoie quotidiennement des personnes atteintes de cette maladie, a déclaré observer l'augmentation «vertigineuse» du cancer, en général, et du cancer du sein, en particulier, qui touche de plus en plus une population jeune. Face à l'augmentation de cette maladie, il pointe du doigt, entre autres, la mauvaise alimentation issue d'un marché national devenu une «poubelle» au plan alimentaire, note-t-il. Cette malbouffe est à l'origine de la diminution de l'immunité naturelle qui favorise cette maladie, précise-t-il.