Le droit à l'information est il bafoué dans la wilaya de Jijel ? A cette interrogation beaucoup de citoyens répondent par l'affirmative devant le mutisme des responsables concernés qui observent, sans réagir, la non-réception des stations radiophoniques nationales. Capter une chaîne nationale fait partie d'un rêve que des milliers d'auditeurs caressent depuis longtemps. Même la radio locale, Jijel FM, est souvent sujette à des éclipses. «C'est à cause du mauvais temps qui perturbe les liaisons satellitaires», explique une source à l'entreprise de télédiffusion algérienne (TDA). A El Milia, la réception de cette station est très aléatoire et parfois elle n'est assurée que quelques heures par jour. Dans les régions ouest de la wilaya toute tentative de recherche de Jijel FM s'oriente rapidement vers les programmes de radio Soumam, une station qui diffuse à partir de Béjaïa. Quant aux radios nationales, les chaînes I, II et III, elles sont inaccessibles. Le manque d'équipements, selon la même source, perturbe la réception de ces stations. Mais ce problème serait en voie d'être réglé. Si la chaîne III est souvent captée à Jijel, elle est, par contre, hors de portée à El Milia. «On n'a le droit à aucune radio ; ni nationale ni étrangère», déplore un jeune qui se dit amateur des programmes radiophoniques. Dans certaines régions, certaines chaînes sont captées, mais à partir des émetteurs des willayas limitrophes, selon notre source. En attendant qu'une solution soit trouvée à ce problème, beaucoup d'auditeurs espèrent retrouver l'antenne de leurs radios préférées. L'absence de la chaîne III, très appréciée à Jijel, est celle qui se fait le plus ressentir. Les radios étrangères manquent aussi à leurs adeptes.