Adeux questions du député Adda Fellah et portant sur la préservation du patrimoine dans les régions du Sud, notamment au niveau du parc national du Tassili, et la sauvegarde des vestiges de Kalaât Beni Hammad à M'sila, Mme Khalida Toumi a, jeudi à l'APN, qualifié de trésor inestimable le patrimoine algérien qui nécessite une réhabilitation. La ministre de la Culture s'est prononcée en faveur de la création d'une commission d'enquête de l'APN qui se penchera sur l'affaire de détournement et de trafic d'objets archéologiques et culturels. Elle a insisté sur la définition d'un cadre juridique afin de lutter contre le détournement de ce trésor archéologique, culturel et historique et ce, à l'instar de la loi n° 98-04 portant sur la sauvegarde du patrimoine. Revenant sur le détournement d'objets archéologiques, la ministre est revenue sur l'affaire scandaleuse relative à l'exportation de 23 sacs d'ossements du parc national du Tassili. La ministre a précisé dans ce sens que cette opération s'est déroulée avec l'aval de l'office du parc qui a délivré une autorisation aux chercheurs d'un institut allemand conformément à la convention signée entre les deux parties. Une convention qui ne protège nullement les intérêts de l'Algérie. « La récupération de ces caisses est peu probable d'autant que la convention signée entre le ministère de tutelle de l'époque - 1994 - et l'institut allemand ne prévoit rien s'agissant du transfert du patrimoine algérien vers l'étranger. La convention a été exploitée pour piller le patrimoine culturel que renferme la région du Tassili avec la passivité de certains responsables d'établissements relevant du ministère de la Culture et la complicité de certains chercheurs algériens », a déclaré Mme Toumi, qui ajoute que nul ne connaît avec exactitude le contenu des 23 caisses, et que dans ce cas de figure, la justice ne peut rien faire.