Les litiges sur les œuvres sociales qui ont opposé les syndicats de l'éducation ont enfin trouvé un dénouement heureux. La commission mixte regroupant les syndicats et le ministère de l'Education nationale – à laquelle a été confiée l'élaboration de la circulaire relative aux élections des commissions nationale et de wilaya chargées de la gestion des œuvres sociales – a finalisé, jeudi au siège du ministère, la mouture finale de ce document, a-t-on appris de sources syndicales. Selon le représentant du Syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, contacté par El Watan, les sept syndicats, réunis jeudi au ministère de l'Education, sont tombés d'accord sur le mode de désignation des responsables des œuvres sociales. Les syndicats se sont ainsi entendus sur l'organisation d'élections des commissions nationale et de wilaya ainsi que d'un référendum pour déterminer les délégués des établissements. «Loin de tout paternalisme syndicaliste, nous préférons donner aux fonctionnaires le soin de choisir leurs représentants», souligne M. Mériane, qui se dit «satisfait» de cet accord. Le chargé de la communication au Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), Messaoud Boudiba, a précisé à l'APS que la circulaire interdisait aux élus de se porter candidats au nom d'un syndicat donné. Les élections débuteront à la fin de la première semaine de décembre au niveau des établissements alors que la deuxième semaine sera consacrée aux élections des commissions nationale et de wilaya. Concernant les élections de wilaya, elles se dérouleront en fonction des cycles, chaque commission de wilaya devant être composée de 9 membres représentant les trois cycles de l'enseignement. Une fois les membres des commissions de wilaya élus, une rencontre nationale sera organisée pour élire le président de la commission nationale et ses vice-présidents. Tous les employés du secteur de l'éducation peuvent se porter candidats aux élections des commissions nationale et de wilaya pour un mandat de trois ans. Si le taux de participation dépasse 50%, «les élections seront incontestables», a souligné la commission mixte, ajoutant qu'au cas où le quorum n'était pas atteint, la gestion des œuvres sociales serait confiée aux établissements scolaires. La valeur des fonds destinés aux œuvres sociales, gelés en 2010 et 2011, est de 30 milliards de dinars, selon les estimations du ministère de l'Education nationale. Il est utile de rappeler, à ce propos, que le fait que le monopole des œuvres sociales ne soit plus du seul ressort de l'UGTA constitue en soi une «minirévolution».