Nous n'avons jamais fermé les portes du dialogue et nous n'avons pas l'intention de le faire. Nous sommes à l'écoute des enseignants. La preuve, les représentants du ministère de l'Enseignement supérieur et ceux du syndicat CNES ont tenu, depuis juillet 2005, sept réunions où ils ont abordé toutes les questions qui préoccupent les enseignants », a expliqué un représentant du ministère qui a indiqué que le département de Rachid Harraoubia n'a été destinataire d'aucun préavis de grève. Le CNES a décidé d'une grève nationale pour le 24 janvier. Les représentants du CNES, le syndicat national des enseignants du supérieur, ont demandé une autorisation pour l'organisation des assemblées générales au niveau des universités. Un document qui leur a été accordé par les directeurs des établissements. Les rencontres entre les deux parties ont abouti à des résultats appréciables, de l'avis de M. Benmohamed, chargé de la communication au niveau du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. « Les dossiers relatifs au statut, aux salaires et aux logements ont été débattus et les discussions se poursuivent au sein de la commission mixte MESRS-syndicat CNES ainsi qu'avec d'autres syndicats de l'enseignement supérieur », a-t-il indiqué. Selon lui, le ministre a expliqué qu'il ne pouvait pas opérer des changements sur les dossiers du statut ni des salaires, ces deux points entrant dans le cadre de la révision de la loi sur la fonction publique. Pour ce qui est du logement, notre interlocuteur a souligné que « depuis 1999 jusqu'à ce jour, le ministère de l'Enseignement supérieur n'a bénéficié que de 8500 logements ». « Toutefois, les pouvoirs publics ont facilité la tâche aux enseignants du supérieur pour décrocher un logement participatif », ajoutera-t-il. Les représentants du CNES sont catégoriques : ils observent une journée de grève, car la tutelle n'est pas en mesure de répondre favorablement à leurs revendications. « Les pouvoirs publics refusent de discuter de la grille des salaires proposée par le syndicat alors que le statut général de la fonction publique qui devait être débattu à la session d'automne de l'APN est renvoyé encore une fois à une date ultérieure », affirment les représentants du CNES qui estiment qu'aucun point de la plate- forme de revendications n'a été satisfait et qu'il n'y a aucun avancement dans les négociations. De son côté, l'Association nationale des professeurs et maîtres de conférences (ANPMC) s'est engagée avec les autres partenaires, le CNES et le ministère de tutelle notamment, dans un processus de dialogue et de réflexion pour l'élaboration de l'avant-projet de statut de l'enseignant chercheur. Elle adhère au mouvement de protestation. « Jusqu'à ce jour, il n'y a pas eu de résultats allant dans le sens des aspirations légitimes des enseignants chercheurs. Nous observerons un arrêt de travail pour sensibiliser les pouvoirs publics à la gravité de la situation socioprofessionnelle des enseignants chercheurs », a indiqué M. Bouceta, président de l'association, qui demande par là même au ministre de tutelle d'œuvrer pour la satisfaction des revendications justes et légitimes des enseignants du supérieur.