Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, a reçu, hier au siège de son ministère, une délégation du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES). Cette séance de travail, qui s'est tenue à huis clos, entre dans le cadre du dialogue social. Elle a pour objectif d'évaluer des points qui ont déjà fait objet de discussions entre les deux parties, lors de la réunion tenue le 22 novembre dernier. « C'est une réunion d'évaluation du partenaire social. Il s'agit donc de faire le point sur les rapports entretenus par le CNES avec les responsables des établissements. Par ailleurs, nous comptons soumettre d'autres revendications à la tutelle », a indiqué un membre de cette organisation. A préciser que le premier responsable du syndicat, M. Boukarouane, a remis au ministre un rapport dans lequel figurent les propositions du CNES se rapportant au projet d'élaboration d'un statut de l'enseignant du supérieur. Lors de la réunion du 22 novembre dernier, les deux parties s'étaient mises d'accord, rappelle-t-on, pour installer une commission mixte regroupant des responsables du ministère de l'Enseignement supérieur et des représentants du CNES pour se pencher sur le dossier du statut de l'enseignant. « Nous avons étudié la question et rédigé plusieurs suggestions que nous avons soumises au ministre. Ce dernier doit installer la commission pour que nous puissions trouver ensemble la solution appropriée à ce problème », dira notre interlocuteur. Le logement, un gros problème S'agissant de la situation des libertés syndicales, les représentants du CNES revendiquent haut et fort le respect des lois de la République. A ce propos, ils qualifient d'aberrant le fait que certains recteurs refusent de discuter avec les représentants du CNES et remettent en cause même leur existence. « Un recteur d'université a poursuivi en justice une section du CNES parce qu'elle a recouru à la grève. Pourtant, elle a respecté la procédure légale. Cette situation nous perturbe et crée un climat malsain », a soutenu un autre membre du CNES. Le logement est l'autre problème dont souffrent les enseignants du supérieur. 60% d'entre eux ne sont pas logés. Leur nombre ne cesse d'augmenter. En revanche, les enseignants qui ont eu la chance de bénéficier de logements en 1999 et en 2000 ne peuvent pas accéder à la propriété, indique-t-on. Ils seraient même poursuivis en justice par l'OPGI. En outre, les questions liées à la promotion des enseignants et à l'homologation des diplômes seront également à l'ordre du jour de cette rencontre.