Les enterrements au cimetière de Sidi Amar se font dans des conditions déplorables loin des préceptes de notre religion. Il y a longtemps que le cimetière de Sidi Amar a fini par afficher complet. Depuis quelques années déjà, les passages et les petites allées réservés à la circulation piétonne accueillent de nouvelles tombes. Du coup, les visiteurs sont contraints d'enjamber ou carrément de piétiner des tombes pour se recueillir sur celles des proches. «À chaque enterrement on se rend compte que le cimetière n'est plus en mesure d'accueillir d'autres inhumations mais on trouve toujours un petit espace entre deux tombes pour en creuser une nouvelle», s'indigne un habitant. Et d'ajouter: «si l'on continue ainsi on risque de déterrer des ossements en creusant de nouvelles tombes». Les habitants face à cette situation qui ne fait que durer se disent consternés de constater que les enterrements se font dans des conditions déplorables loin des préceptes de notre religion. D'ailleurs, même la prière mortuaire s'accomplit à l'extérieur du cimetière, sur la route, bloquant ainsi la circulation automobile et piétonne. Souvent les lycéens et les collégiens se voient contraints d'attendre que s'achève la prière pour rejoindre leurs établissements respectifs avec, bien sûr, un peu de retard. Pourtant, il faut reconnaître qu'il y a environ deux ans, l'APC avait aménagé un nouveau cimetière, aujourd'hui prêt à recevoir les inhumations, situé à une centaine de mètres de l'ancien; mais les habitants refusent d'y enterrer leurs morts sous prétexte que le terrain est rocheux et rend plus difficile le creusage des tombes. D'ailleurs, l'on se souvient que l'aménagement du nouveau cimetière a donné naissance à un conflit qui a opposé l'administration de la justice à l'APC à cause d'une parcelle de terrain. Du coup il aura fallu l'intervention du wali qui s'est déplacé sur les lieux pour mettre un terme à ce conflit et accorder une enveloppe financière supplémentaire d'un milliard de centimes pour l'aménagement de ce lieu de repos éternel.