Après le numéro spécial du journal satirique Charlie Hebdo, rebaptisé Charia Hebdo, le mercredi 3 novembre, un groupe de personnes sous la signature de Foulexpress, en collaboration avec les éditions du BDouin ont publié sur Internet un quatre pages intitulé Charlot hebdo. Ils répondent au contenu de Charia Hebdo, qui, avec notamment ses représentations du prophète Mohamed, et ses dessins vus comme islamophobes, avait alimenté la chronique médiatique. A la suite de l'annonce de la parution de ce numéro, des cocktails Molotov avaient détruit les locaux du journal, sans que l'on sache encore qui sont les auteurs de cet attentat. Si le journal «n'a pas fait rire les musulmans», Charlot hebdo veut reprendre la main, le temps d'un numéro pour s'amuser et rire de Charlie Hebdo, «sous une forme humoristique face à la provoc'». Dans un texte, on y lit : «J'accuse… J'accuse l'Islam et les musulmans d'être responsables de la dette publique. J'accuse l'Islam et les musulmans d'être les complices du réchauffement climatique. J'accuse l'Islam et les musulmans de prendre les places de parkings des handicapés. J'accuse l'Islam et les musulmans de manger en douce mes Kinder Pingouin. Zola ! Sors de ce coooorps !» Le responsable de ce Charlot hebdo signe le «jugement fictif» de Charlie Hebdo, par «le tribunal des flagrants dénis» avec ce contenu : «Attendu que cette publication est en détresse économique, au point d'avoir recours à l'humour le plus vulgaire et le plus salace pour attirer et racoler, à défaut de pouvoir faire preuve de liberté d'esprit ou de créativité, attendu que Charlie Hebdo s'applique périodiquement à salir l'Islam et les musulmans, se cachant derrière la liberté d'expression pour s'arroger celle d'insulter, portant ainsi atteinte à la dignité d'êtres humains, sans autre résultat que d'instiller la haine (et accessoirement de vendre des journaux), (…) le tribunal des flagrants dénis condamne donc Charlie Hebdo à... Rien. Vraiment rien, car ce serait faire trop d'honneur à des gens qui s'en dispensent que de faire d'eux, ici, les victimes qu'ils ne sont pas. Que les médias continuent à s'indigner, unis comme un troupeau, d'une prétendue censure qui n'existe pas». On peut trouver le lien de ce journal en allant sur le site saphirsnews.com.