PARIS- Plus de 200 personnes se sont spontanément rassemblées dimanche place de la République à Paris pour "défendre" le Sceau des prophètes Mohamed (QSSSL) contre les attaques de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, a-t-on constaté. "Respect des religions, liberté d'expression !! pas de contradiction", "Charlie Hebdo, les Fachos récidivistes de la provocation " et "Moise, Jésus, Mohamed, touchez pas à nos prophètes " sont les principaux mots d'ordre brandis par les manifestants, pour la plupart des jeunes musulmans vivant en France. Entouré d'un cordon de sécurité, ces derniers scandaient des slogans hostiles à l'hebdomadaire satirique qui a publié dans son édition de mercredi dernier des caricatures du prophète Mohamed (QSSSL) hilare, exceptionnellement nommé "rédacteur en chef " du journal. "Le rassemblement d'aujourd'hui a pour objectif d'attirer l'attention des partisans de la liberté d'expression sur le fait que cette liberté doit avoir des limites. Et s'en prendre à une personnalité aussi sacralisée que Mohamed est offense pour n'importe quel musulman, en France ou ailleurs ", a indiqué à l'APS un participant à cette manifestation, sous couvert de l'anonymat. Pour ce dernier, le respect des musulmans de tous les prophètes, sans distinction aucune, " imposerait aux autres, Charlie Hebdo compris, un respect mutuel ". Dans un appel anonyme distribué vendredi au sortir des fidèles des mosquées, des jeunes exhortaient " l'ensemble des musulmans " à se rassembler dimanche, jour de l'Aid El-Adha (fête du grand sacrifice d'Abraham), juste après la prière pour " défendre" le Sceau des prophètes des attaques de Charlie Hebdo. Dans cet appel intitulé "Tout sauf le messager de Dieu ", les auteurs préviennent que les " caricatures ostentatoires à la personne du prophète, publiée par ce journal, en appelleront d'autres si nous n'y faisons pas face". L'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo a fait l'objet d'un incendie criminel dans la nuit de mardi à mercredi, détruisant les locaux du journal dont l'édition du jour intitulé "Charia Hebdo" caricaturait en Une le prophète Mohamed (QSSSL). Si l'incendie a été unanimement condamné par les associations et les partis politiques en France au nom de la défense de la " liberté d'expression ", les caricatures de l'hebdomadaire satirique ont été jugées choquantes par la communauté musulmane qui, sans faire l'apologie du crime, a jugé "inadmissible" de tourner en dérision le prophète, respecté par tous, indépendamment de leurs fois, comme partie intégrante de leur culture.