La séparation, édictée par la loi, entre les assurances de dommages et celles des personnes (AP) devra permettre de booster le développement des produits d'assurances vie et assistance, ont estimé hier des responsables et acteurs du secteur, lors d'un séminaire international sur les assurances de personnes organisé à l'hôtel El Djazaïr, à Alger, par la nouvelle filiale AP de la CAAR, Caarama Assurance. Ainsi, selon le PDG de la CAAR, Brahim Djamel Kassali, de par leur spécialisation, les nouvelles filiales dédiées exclusivement à la branche AP auront désormais la possibilité de se consacrer pleinement à la conception et à la commercialisation de produits d'assurances de personnes adaptés au marché local. Les assurances de personnes, a-t-il rappelé, «ne s'achètent pas, mais se vendent», d'où la nécessité de déployer une force de vente efficace et une stratégie marketing et de vulgarisation afin de développer cette branche. Abondant dans le même sens, le directeur général de Caarama Assurance, Mokhtar Naouri, a estimé qu'à la faveur de leur spécialisation, les nouvelles filiales AP vont pouvoir désormais concentrer leur travail dans un seul domaine et œuvrer par la même à favoriser le développement des produits d'assurances de personnes, vu que c'est la seule alternative qu'elles ont pour réaliser leur chiffre d'affaires. «Si la branche AP ne s'est pas développée en Algérie, a-t-il expliqué, c'est justement parce qu'avant sa séparation avec la branche dommages, même quand son chiffre d'affaires était faible, elle restait couverte par les autres branches d'assurances, comme l'automobile et autres.» Aussi, selon le DG de Caarama, la spécialisation est véritablement un gage de développement des assurances de personnes en Algérie, dont le chiffre d'affaires total est actuellement de quelque 7 milliards de dinars, soit une part d'à peine 7à 8% de la production globale des assurances, alors que le marché local offre un potentiel de quelque 20 milliards de dinars dans la branche AP. Interrogé sur les possibilités de voir se développer en Algérie des produits de retraite par capitalisation au sein des nouvelles filiales AP, Mokhtar Naouri a relevé qu'en l'état actuel des choses, de telles prestations d'assurances restent peu avantageuses et pour l'assuré et pour l'assureur. Le développement de produits de capitalisation, a-t-il expliqué, reste entravé par le faible rendement qu'offrent actuellement les valeurs d'Etat.