Les responsables de cette entreprise déplorent le manque de moyens de communication modernes, notamment le fax et l'Internet. L'Unité paysagiste et espaces verts (UPEV) est une entité de l'entreprise économique ENARP relevant de la Société de gestion des participations de l'Etat Indjab (Groupe OLA).Cette structure, dont le siège est à Ben Sari, dans la commune de Chebli (Blida), a une compétence nationale à travers l'implantation géographique de ses sites opérationnels (Hassi Messaoud, Ouargla, Touggourt, Hassi R'mel, El Gassi, In Amenas, Haoud Berkani, Ghardaïa, Boumerdès, Aïn M'lila, Alger, Blida…) et de par son poids sur le double plan économique et social avec plus de 800 travailleurs. «L'une de nos réalisations, nous dit Mustapha Nedjimi, directeur de l'administration et des finances (DAF) de cette unité, est la pelouse du stade Tchaker de Blida, qui fait un peu notre fierté, car les autorités concernées par ce projet ont été pleinement satisfaites par la qualité de notre prestation et n'ont pas manqué de l'exprimer à travers les médias.» Et d'ajouter : «Malgré l'importance de nos interventions à travers tout le pays, nous sommes coupés du reste du monde !» En effet, cette unité dispose de deux liaisons téléphoniques en WLL (sans fil) reliées à l'agence commerciale d'Algérie Télécom (Actel) de Boufarik «dont la fiabilité réduit considérablement l'usage et nous prive surtout du bénéfice des moyens de communication modernes (Internet, fax…), conséquence d'une mauvaise couverture du signal, et pénalise par la même occasion sur le plan économique notre entreprise». Son unité de Bab Ezzouar (Alger), qui s'occupe de la culture in vitro met au service de l'agriculture un laboratoire ultramoderne qui possède une biotechnologie végétale avancée et des compétences confirmées. Il a, entre autres, une capacité de production annuelle de quinze millions de plants et s'intéresse à la préservation d'espèces en voie de disparition. «Malgré toute cette technologie que nos unités mettent au service des principales institutions du pays, affirme M. Nedjimi, nous sommes dans un isolement désarmant sur le plan de la communication, à l'heure où les TIC sont à la portée de tous.» Une quarantaine de requêtes, en vain ! Une demande de raccordement de six lignes fixes au réseau filaire d'Algérie-Télécom a été faite par l'UPEV le 7 janvier 2010, elle reste, depuis, sans suite. Une lettre a été adressée, en août de la même année, au wali de Blida pour lui demander d'intervenir auprès de l'administration en charge du dossier. En 2011, avec deux autres entreprises publiques mitoyennes avec la sienne (AGRAL/AM et celle du génie rural EAGR), l'UPEV a réitéré sa demande et mobilisé les citoyens du lieu-dit Ben Sari qui ont exprimé le même souhait d'être reliées au réseau de communication d'Algérie Télécom. Une quarantaine de requêtes ont été envoyées, comme premier échantillon. A ce jour, toutes les tentatives sont restées vaines. «Pour toutes nos communications, nous devons nous déplacer à Chebli (plus d'un kilomètre) pour solliciter les services d'un cybercafé, souvent fermé, mettant ainsi à rude épreuve les notions de confidentialité et de secret professionnel que nous revendiquons, sachant que nos partenaires sont parfois les hautes institutions de l'Etat !» M. Nedjimi conclut : «Nous sommes une entreprise publique et le téléphone est un outil de communication indispensable à notre activité qui se caractérise par sa vocation nationale à travers l'implantation géographique de nos sites opérationnels un peu partout. Nous devons pouvoir contacter (et être contactés) nos partenaires, à tout moment et par tous les moyens modernes de communication. Cet isolement nous freine et rend moins efficaces nos prestations. Nous demandons aux instances concernées de nous doter de lignes téléphoniques afin de nous permettre de nous épanouir davantage et de mieux satisfaire nos partenaires économiques.»