Les prisonniers politiques sahraouis détenus à la prison de Salé près de Rabat, en grève de la faim depuis le 31 octobre dernier, ont annoncé leur décision de poursuivre leur mouvement jusqu'à la satisfaction de leurs revendications d'amélioration de leurs conditions d'incarcération et la tenue d'un procès juste et équitable ou leur libération inconditionnelle. Dans un communiqué transmis hier à l'APS, les prisonniers sahraouis, dénommés Groupe Gdeim izik, arrêtés lors du démantèlement par les forces marocaines du camp de Gdeim Izik le 8 novembre 2010 près d'Al Ayoun (capitale occupée du Sahara occidental), ont affirmé «avoir pris leurs responsabilités en décidant la poursuite de cette grève de la faim jusqu'à ce que leurs droits soient accordés». Après avoir fait état de la dégradation de leur santé, notamment cinq d'entre eux, qui se caractérise par des pertes de poids importantes, des problèmes rénaux, visuels, respiratoires et articulaires, les 22 prisonniers ont dénoncé «la politique d'indifférence et d'intransigeance du gouvernement marocain qui refuse de répondre à leurs droits». A cette occasion, ils ont lancé «un appel aux puissances internationales qui défendent les droits humains et la justice» afin de «faire pression sur l'Etat marocain pour libérer tous les prisonniers politiques».