-Tlemcen : Exposition top La manifestation Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011, présente au Palais des expositions El Koudia de Tlemcen une exposition exceptionnelle sur les architectures de terre et d'argile. Une découverte passionnante qui embrasse une bonne partie du monde musulman, mais également l'Europe, l'Amérique et d'autres régions du monde. On y découvre un patrimoine ancestral, mais également des édifices ultramodernes construits avec ce matériau disponible, peu coûteux, très solide et respectueux de l'homme et de son milieu. La scénographie de l'exposition, entièrement algérienne, est digne des meilleurs standards. Cette exposition riche et vivante, ouverte le 19 novembre, se prolonge jusqu'au 14 janvier 2012. -Hommage : Cycle Bouamari Dans son riche programme de décembre, l'ONCI organise un cycle consacré au cinéaste Mohammed Bouamari, décédé il y a cinq années maintenant. Les trois principaux longs métrages de ce cinéaste au parcours atypique ont été retenus pour cet hommage. Il s'agit du fameux Le Charbonnier (avant-hier), du film Le Refus (projeté hier) et enfin du film Le Premier pas, que vous pouvez voir aujourd'hui, à 20 h à la salle El Mouggar. L'univers de ce réalisateur qui se réclamait du cinéma djidid, label que s'étaient donné certains des jeunes réalisateurs de la fin des années ‘70, est centré sur les injustices sociales, le statut de la femme, la bureaucratie, etc. Cette démarche s'inscrivait dans un appui aux réformes engagées par le président Boumediene (la révolution agraire…) mais gardait un regard critique sur la situation du pays. Cela a donné des films qui n'échappent pas à un certain manichéisme, mais réussissent à produire de l'émotion et souvent même de la poésie. Avec le temps, ils deviennent des documents précieux sur le septième art dans notre pays ainsi que sur une époque. Signalons enfin que Mohammed Bouamari était, sous sa corpulence impressionnante, un personnage attachant. -DVD : Michael Clayton Ce film de Tony Gilroy, centré sur la prestation de Georges Clooney et d'acteurs comme… Sidney Pollack, tente de dénoncer les pratiques criminelles de certaines multinationales agro-industrielles. Avocat dans l'un des plus grands cabinets juridiques de New York, Michael Clayton (Clooney) arrange discrètement et par tous les moyens les affaires embarrassantes de ses clients. On lui confie le dossier d'une puissante firme. Lorsqu'il découvre que cette multinationale sans scrupules est prête à faire des millions de victimes pour s'enrichir, il ne peut plus échapper au choix qui s'impose à lui : étouffer la vérité ou la faire éclater, au péril de sa vie... Un film haletant, comme sait en produire Hollywood. Il a reçu 18 nominations et un Oscar pour Tilda Swinton. Disponible chez les bons «dévédistes». -Cinéma : Place aux jeunes Du 2 au 11 décembre 2011, Poitiers devient la capitale de la jeune création cinématographique mondiale, signale le site Africultures. La compétition, présentant 40 films de tous les continents (sélectionnés parmi plus de 1300 !), est le cœur du Festival international des écoles de cinéma ! A ses côtés, se déroulera la fameuse Leçon de cinéma consacrée à la musique de film. Le cinéma d'Amérique latine est mis à l'honneur cette année par de nombreuses séances spéciales et la venue d'un des plus grands réalisateurs mexicains, Arturo Ripstein . Le défi est de taille, et le Festival le relève à chaque édition : faire de Poitiers la toile des meilleurs films de la jeune création cinématographique mondiale. Ces rencontres qui portent le nom de feu Henri Langlois, père de la Cinémathèque française, méritent aussi d'être citées en hommage à ce personnage qui, après l'indépendance, a apporté une contribution exceptionnelle et désintéressée à la naissance de la Cinémathèque algérienne. -Peinture : Valentina Ghanem Dans le milieu artistique algérien qui l'a adoptée, Valentina Ghanem Pavlovskaya présente un profil sans doute unique. Née dans une famille d'artistes, elle a étudié à l'Académie des Beaux-arts d'Odessa avant de s'installer en Algérie, en 1981. Depuis, elle ne cesse de produire, faisant preuve d'une maîtrise picturale accomplie et d'une thématique où la musique et l'expression corporelle tiennent une place importante. Elle expose à partir d'aujourd'hui à Art 4 You, 17, rue Hocine Belladjel. Sacré Cœur, Alger. -Musique : Kouba en symphonie Après le festival de danse contemporaine, le Palais de la Culture Moufdi Zakaria, accueille la 3e édition du festival international de la musique symphonique d'Alger, du 8 au 14 décembre 2011 avec des concerts quotidiens à 19 heures. En attendant la publication du programme, on promet une participation accrue et des surprises. Le succès de cette manifestation est sans doute d'avoir réussi à constituer, en deux éditions à peine, un public nombreux de mélomanes (il est resté du monde dehors l'année dernière). Ce public, où l'on retrouve beaucoup plus de jeunes que l'on penserait a priori, ainsi que des familles entières, s'est distingué par une écoute attentive, au point que certains artistes, habitués aux prestations dans des pays de vieille tradition symphonique, ont déclaré leur admiration. Surveiller le site www.palaisdelaculture.dz -Frantz Fanon : Dramaturge aussi Il y a cinquante ans, le 6 décembre 1961, Frantz Fanon décédait dans un hôpital à Washington où l'on traitait sa leucémie. Il avait 36 ans et, à quelques mois, son rêve d'assister à l'indépendance de l'Algérie, ne put se réaliser. Un événement se préparerait à cette occasion. On y évoquera sans doute son parcours exceptionnel de militant anticolonialiste qui attacha son destin à celui de l'Algérie, et sa carrière de psychiatre novateur. Mais il avait écrit aussi trois pièces de théâtre et il serait passionnant que les professionnels de l'art les recherchent et s'y intéressent. -Art contemporain : Tous au Mama ! Le 3e festival international d'art contemporain organisé par le Mama porte cette année sur le thème du retour «au sens philosophique, social, culturel et artistique». Une vingtaine d'artistes y participent (Monde arabe, Europe, Amérique latine, Asie, Afrique) avec leurs créations portées vers toutes les démarches et audaces. Demain, une journée de tables-rondes aura lieu à la galerie Racim, notamment sur le thème des biennales et festivals d'art dans les pays dits du Sud. En clôture, les artistes contemporains algériens, Zineb Sedira et Kader Attia présenteront leur projet Art in Algiers. Des concerts de musique universelle auront lieu au Mama les samedi 10 et 17 décembre ainsi que le 14 janvier 2012. La manifestation a pris de l'étoffe et mérite le déplacement, d'autant qu'elle va du 3 décembre 2011 au 3 février 2012. -Michael Roes au Diwan Dar Abdellatif Aujourd'hui, le romancier et cinéaste allemand, Michael Roes, proposera des lectures de ses textes dont plusieurs concernent l'Algérie, et notamment Timimoun qui le passionne. Cette ville lui a inspiré plusieurs textes, un roman et même un long métrage. Il sera cet après midi au Diwan Abdellatif, dans la résidence du même nom, sur invitation de l'AARC, en partenariat avec l'Ambassade d'Allemagne et le Goethe Institut d'Alger. Né en 1960 à Rhede, en Westphalie, Michael Roes est aussi poète et dramaturge. D'une manière générale, c'est un créateur ouvert sur toutes les expressions de textes ou d'images. Après des débuts au théâtre, il entame une série de voyages liés à ses recherches ethnologiques et culturelles. Il effectue notamment des séjours en Hongrie, au Yémen et en Amérique, mêlant ses recherches à l'écriture littéraire. Il édite alors des œuvres remarquables comme le roman Rub'al Khali qui lui vaut le Prix de Littérature de la ville de Brême. En 2000, il passe derrière la caméra et tourne à New-York et au Yémen son premier long métrage, Someone is sleeping in my Pain. Rendez-vous à 14 h 30. -Expo : Qui suis-je ? Revisiter le célèbre tableau «Femmes d'Alger dans leur appartement» de Delacroix est l'un des défis artistiques que s'est lancé Dalila Dalléas Bouzar, «une façon de donner à repenser l'histoire post-coloniale d'un monde arabe en questionnement», précise le texte de présentation de la manifestation. La plasticienne propose l'exposition de ses œuvres sous le titre accrocheur de «Algérie, Année 0, qui suis-je ?» indiquant une démarche de recherche identitaire. Du 8 au 22 décembre au CCF d'Alger.