Pas moins de 60 installations à risques majeurs avaient été recensées l'année dernière par le ministère de l'Environnement. Et la plupart d'entre elles sont recensées sur le littoral algérien. Ces unités industrielles présentent un risque d'explosion à hauteur de 43%. Les incendies et les fuites représentent 41 et 16% des risques éventuels. Si leur dangerosité est mise en évidence par les autorités concernées, le point noir de ces installations est qu'elles figurent à une petite distance des agglomérations : agglomération à forte concentration d'habitants. Ainsi, 50% de ces unités sur un total de 2876 sont localisées dans les zones côtières du pays, ce qui revient à souligner le fait que l'ensemble du tissu industriel est recensé sur une infinie partie du territoire. En effet, 1,5% du territoire est occupé par ces usines pour 74% de l'ensemble des ces installations. Le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, Chérif Rahmani, avait déclaré en marge d'une rencontre, l'année dernière, sur « les risques technologiques et industriels » que même « si la probabilité de se produire est faible, les risques industriels ont un impact important ». A ce titre, des dispositifs législatifs ont été mis en œuvre et qui obligent les responsables d'établir des plans d'intervention internes, appelés PII et un Plan particulier d'intervention (PPI) et un Plan général de prévention des risques industriels et énergétiques (PGPRI). Il appartient dorénavant au wali de s'assurer que les objectifs de prévention d'accidents industriels soient appliqués. A défaut le MATE pourra les poursuivre en justice.