Aussi bien à Aïn Beïda, qu'à Aïn M'lila, l'ancien patrimoine immobilier de style colonial est en état de déliquescence faute d'entretien ou de rénovation. Plusieurs bâtisses menacent ruine et pourtant elles constituent un patrimoine architectural de premier plan, attestant de la présence coloniale. Les laisser en ruine équivaudrait à effacer les pages d'histoire de toute une région. A Aïn Beïda, plusieurs biens immobiliers risquent de s'effondrer, délaissés qu'ils sont par les autorités en place. C'est le cas de l'ancien hôtel de ville, une construction qui remonte à 1860. Même chose pour le tribunal d'instance qui a été lourdement affecté par une bombe durant les années noires du terrorisme et qui nécessite des opérations d'entretien. Le centre-ville de Aïn Beïda, construit sous forme d'un échiquier, recèle un patrimoine immobilier d'une richesse inestimable. Convenons cependant que la salle des fêtes a été entièrement rénovée pour abriter le théâtre régional d'Oum El Bouaghi. Cette salle a été érigée en 1932 et occupe une importante superficie. En face, trône l'ancienne église transformée en musée municipal. A Aïn M'lila, plus d'une bâtisse remontant à l'ère coloniale connaît l'usure du temps. Certains édifices servent à abriter des administrations ou des sièges de partis. Aïn Fakroun et Oum El Bouaghi recèlent aussi des édifices qui remontent au début du siècle dernier et qui méritent un lifting pour servir de témoins aux générations futures.